Je me souviens ...
La création de ce site "je me souviens" est parti de l'idée géniale de Georges PEREC qui, par des pages laissées blanches à la fin de son livre, invite ses lecteurs à évoquer leurs propres souvenirs. C'est ce que je me propose de faire avec une note plus personnelle, tout en respectant la simplicité du détail et de l'anecdote. Plusieurs niveaux de lecture vous sont proposés : - au fur et à mesure de l'apparition des "je me souviens" sur la Une de mon site - au gré de votre envie, par thème Bonne lecture Robert |
THEMES
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Enfance (60)
1En Je me souviens que je portais des culottes courtes, même en plein hiver ! 8En Je me souviens d’avoir aidé mes parents à planter de la menthe. On tirait une raie peu profonde dans la terre et on effilait les racines pour les mettre dedans. Un véritable jeu d’enfant : j’avais 5 ans ! 13En Je me souviens de l’orange pliée dans un joli papier, offert comme cadeau de Noël 17En Je me souviens que nous descendions au bord de la route pour voir passer les coureurs et crier « Allez GALLERON » à chacun d’eux 20En Je me souviens qu’isolé dans ma campagne, sans copain de mon âge, je m’inventais des jeux et situations imaginaires du style : c’est la fête au village, Tarzan dans la jungle, le match de football du siècle, etc. etc. 25En Je me souviens de la brique que l’on mettait à chauffer dans le four du poêle à charbon, puis que ma mère enveloppait dans du papier journal et déposait dans mon lit pour m’y chauffer les pieds et le corps tout entier. Il existait aussi des chaufferettes, sorte de grandes poêles où l’on mettait les braises chaudes dedans pour chauffer les draps de lit. Je me souviens également qu’il pouvait faire jusqu’à 0° degré dans la chambre et que le temps de me déshabiller, ma mère allumait de l’alcool à brûler dans une vieille assiette 34En Je me souviens que j’attrapais des hannetons dans les haies d’aubépines en fleurs que je mettais dans des grosses boîtes d’allumettes avec percements de trous pour l’air 35En Je me souviens de l’hiver 56 où il avait tombé tellement de neige qu’à un moment nous nous sommes aperçus que nous marchions sur le sommet d’une haie de cyprès qui bordait la route 44En Je me souviens des belles images, en couleur et en relief que je trouvais dans le chocolat «Cantalou Cantala» et que collais dans un album. 54En Je me souviens que je passais beaucoup de temps auprès des canards à qui je racontais des histoires. D’après mes parents, les canards donnaient l’impression de m’écouter ! 64En Je me souviens du lilas dont nous avions planté juste à côté de l’entrée de la maison 69En Je me souviens que je jouais à faire des parachutes en papier léger et des bouts de laine auxquels je suspendais un soldat de plomb, puis je les lançais du sommet d’un arbre, d’une fenêtre où debout sur une chaise 77En Je me souviens avoir la frousse à chaque fois que je passais de nuit, par temps de vent, devant un cyprès qui gémissait comme un humain 84En Je me souviens que je faisais fondre des carrés de chocolat dans son emballage d’aluminium, posé à même le poêle, pour pouvoir le tartiner sur une tranche de pain grillé dans le four 93En Je me souviens qu’un rien m’amusait : Assis, les jambes écartés, du plat de la main, je traçais le sillage d’une route et je jouais aux voitures avec des mottes de terre, une bonne partie de la journée, au bout du champ où mes parents travaillaient 103En Je me souviens que le chemin de terre qui conduisait à la maison ou je suis né s’appelait «La muntado di miôus», c’est à dire «La montée des mulets» 133En Je me souviens que je passais pour sage, pour ne pas dire timide et que pour attirer l’attentions sur moi, je «magnifiais» les choses de la vie avec une telle force de persuasion que, souvent, mon auditoire marchait ! 134En Je me souviens de mon premier vélo, sorti d’un grenier d’un voisin ami. Avec ces roues pleines, faites de rondelles en caoutchouc collées entr'elles, tous mes copains intrigués voulaient l’essayer ! 137En Je me souviens du WC campagnard derrière la maison, avec une planche sur deux briques et de vieux papiers journal pour s’essuyer ! 158En Je me souviens avoir passé 3 mois d’été, une année, et un mois la suivante, dans une colonie sanitaire de Saint Raphaël, au milieu des pins, pour soigner ma bronchite chronique. Du haut de mes 6 ans, ,je voyais la mer pour la première fois 165En Je me souviens des pommes de terre au four que nous épluchions ensuite et mangions avec un peu de beurre, en guise de 4 heures après l’école ! 178En Je me souviens des cataplasme à la farine de lin qui me brûlait la poitrine. Je me souviens également des inhalations de vapeurs médicinales, une serviette sur la tête et transpirant à grosses gouttes 183En Je me souviens que, par temps d’orage, j’aimais aller sous la remise pour voir les magnifiques éclairs qui zébraient le ciel et que je comptais les secondes qui les séparaient du tonnerre pour estimer la distance (1 seconde pour 100 mètres) 185En Je me souviens de mon premier jouet : un beau camion en bois, acheté par mes cousines pour tenter de me consoler de l’absence de ma mère, partie plusieurs jours à la cueillette de fruits (des olives dans la région de Nyons) 187En Je me souviens que j'aimais «le chichi» des fêtes votives : sorte de pâte à beignet que les forains font cuire dans de l'huile bien chaude. Maintenant, lorsqu'il m'arrive de les revoir "macérer" dans l'huile bouillonnante, je préfère commander une crêpe. Au fait, pourquoi «chichi ?» 189En Je me souviens du poêle à charbon qui, outre de nous chauffer, avait plein d’autres avantages comme celui d’avoir un four, un récipient où l’on conservait de l’eau chaude et celui de maintenir à température du café (le fameux "café-chaussette") prêt à boire à tout moment de la journée 194En Je me souviens que je guettais le passage du petit train qui passait non loin de chez mon oncle et ma tante. Un jour j’ai mis des cailloux sur les rails avant que le petit train arrive pour voir s’il allait déraillé. Heureusement les cailloux étaient bien trop petits et je n’ai jamais recommençé ! 198En Je me souviens de faits précis de mon enfance à partir d’odeurs comme l’aubépine, le lilas, les pins. Egalement, à partir d’images d’autrefois comme une salle de classe avec ses encriers de porcelaine, des odeurs surgissent (ex : l'encre) sans pour autant en ressentir le parfum dans mes narines. C'est dans la tête et le coeur que cela se passe ! 203En Je me souviens de l' incendie en pleine la nuit d'un tas de déchets de menthe qui reste après sa distillation. C'est le mistral qui avait pris un malin plaisir à souffler sur les braises, ce qui provoqua un méchant brasier venant lécher dangeureusement notre maison. Les pompiers ont du dérouler au moins 500 mètres de tuyaux pour atteindre le ruisseau le plus prôche ("le Réal") avant de venir à bout du feu 205En Je me souviens que nous avions une voisine de petite taille qu’on appelait «la petite voisine». Je me souviens aussi que j’ai contribué à apprendre à parler correctement sa fille en la reprenant patiemment dans son expression verbale 218En Je me souviens avoir eu la peur de ma vie en bravant l’interdit des parents d’aller seul au bord de la rivière : une voix menaçante se fît entendre, venue de je sais d’où (sans doute un pêcheur) qui nous a fait détaler comme des lapins, ma copine de jeu et moi 223En Je me souviens avoir été photographié au milieu d'un champ d'épinards. C'était l'hiver et je portais un manteau qui m'arrivait jusqu'à mi-cuisses que j'avais nues et violettes, vu que j'étais en short toute l'année ! En outre, je portais un béret comme l'a porté mon père jusqu'à sa mort. Je devais avoir 5/6 ans 224En Je me souviens de la sirène qui sonnait l’alerte pour les pompiers : une, deux ou trois fois, suivant la gravité et la cause. Je pense qu’elle est toujours en service. Ici où j'habite, comme partout en france, le 1er mercredi du mois, les sirènes se mettent à sonner, dans l'optique d'une alerte générale en cas de guerre ou autres joyeusetés. Brrr ! Je préfère penser aux autres sirènes, chère à mon cœur ! 233En Je me souviens du fin fond de mon enfance que je "m'ennuyais" souvent, avec cette difficulté à occuper le temps, seul, dans un coin de campagne paumé. 234En Je me souviens que ma sœur aînée tentait d’expédier l’histoire du «petit chaperon rouge» avant que je m’endorme. Manque de bol, connaissant l’histoire par cœur, je lui faisais remarquer systématiquement les manquements à l’histoire 235En Je me souviens également que chez un de nos voisins le WC campagnard se situer en hauteur, sur piloris en fait, juste au-dessus du tas de fumier de la ferme. 237En Je me souviens du seul vestige qui me reste d'une époque où je m'ouvrais aux choses de l'écrit et du dessin 240En Je me souviens que «Mira», notre chienne, était ma principale compagne de jeu ainsi que mon cheval ; fatigués de jouer nous nous endormions à l’ombre dans les bras l’un de l’autre 243En Je me souviens de l’orange pliée dans un joli papier, offert comme unique cadeau de Noël, mais quel cadeau c'était pour moi ! 248En Je me souviens du rituel du soir où mon père, ma mère et moi, pissions en cœur en regardant les étoiles. C'est là que j’ai appris qu’une femme pouvait pisser debout. Plus tard, j’apprendrais qu’il y a encore une autre manière ! 254En Je me souviens qu’à chaque printemps, j’avais droit à quelques cuillerées de «Quintonine» pour me «fortifier» et «épurer» le sang. Je préférais cela qu’à une saignée, du temps des médecins décriés par Molière ! 261En Je me souviens du gâteau que faisait ma mère pour les grandes occasions : elle trempait des biscuits "petit brun" dans du café froid et en faisait des étages entrecoupées d'une crême au beurre. Le sommet était soupoudré de miettes de cholcolat en grattant au couteau une tablette 263 En Je me souviens que, bien souvent, ma mère prétextait ne pas avoir d'appétit afin que nous, ses enfants, puissions manger à notre faim. 264 En Je me souviens avoir touché de près l’idée que je me faisais de l’infini par mon image projeté dans les grands miroirs qui se faisant face, dans le salon du coiffeur 267 En Je me souviens de la branche courbée du sureau où j’ai fait mes débuts solitaires de «Tarzan» et de «Tchita» 268 En Je me souviens avoir été invité par une copine de jeu à plonger mon gobelet dans l'eau de la rivière et à la boire sous prétexte que c'est de l'eau provenant d'une source toute prôche, à Fontaine de Vaucluse. 270 En Je me souviensque le grand père Raoul parlait des pêcheurs d'écrevisses dans la Sorgue prisent à la nasse. Egalement, les pêcheurs évoluaient sur des barques à fond plat, appellée"nèguo-chin" 272 En Je me souviens du canal à proximité de la maison ou je passais des heures à observer les tétards dans la vase et leur progression jusqu'à devenir des grenouilles 273 En Je me souviens que le grand père Raoul aimait à me parler de sa propre enfance. Ainsi il me racontait la présence d'un barrage sur la Sorgue qui fournissait de l'électricité pour tout le village. 274 En Je me souviens avoir trouvé des coquillages et une dent de requin dans les anciennes carrières de la colline de Thouzon, témoignant de la présence de la mer il y a quelques millions d'années. 276En Je me souviens des joutes nautiques à l'Isle sur la sorgue, avec la barque bleue et la barque rouge contenant chacune un jouteur et sa lance avec l'objectif de faire tomber l'adsersaire dans l'eau. 283En Je me souviens du geste ample du bras de ma mère, secouant dans la cour la salade dans son panier grillagé 290En Je me souviens avoir attendu des heures (3 H) sur la plage que ce soit le moment de me baigner après la digestion ! 291En Je me souviens des cartes de voeux qui étaient enluminées par de la poussière argentée ou dorée pour mieux ajouter à la magie des fêtes de fin d'année 307En Je me souviens du canal d'arrosage. C'est dans cette eau souvent boueuse, avec des enfants du village, au niveau d'une retenue d'eau actionnée par une vanne, que j'ai appris à nager 309En Je me souviens que le dimanche était le jour du bain, dans un baquet (pas un tub) derrière le poële, chacun son tour des membres de la famille 313En Je me souviens des socquettes blanches et des souliers plats vernis noirs des petites filles qui se prenaient pour des modèles avec leur ruban dans les cheveux 330En Je me souviens qu'entre copains nous parodions l'Opéra de Carmen dans la cour de récréation "Toréador ton cul n'est pas en or, ni en argent, ni en fer blanc... Ouais, bon. Cela nous faisait beaucoup rire à l'époque 331En Je me souviens de l'époque où les vélos avaient tous leur pompe fixé sur le cadre et le nécessaire pour réparer une crevaison sous la selle dans un petit étui en cuir 332En Je me souviens de la baraque à bonbons peinte en verte qui se trouvait devant le cinéma. 336En Je me souviens que je jouais avec des coureurs cyclistes en plomb, qui sont devenus en plastique par la suite 338En Je me souviens que je jouais à la moto en tendant un bras sur le côté pour signifier le guidon et en attrapant avec l’autre main le fond de ma barboteuse pour indiquer le feu arrière de la moto. Une voisine entrait facilement dans mon jeu et me demandait de l’amener souvent sur ma moto 339En Je me souviens avoir été impressionné par «le mur de la mort» où évoluaient des motocyclistes dans un cylindre de bois, à la verticale, dans un bruit assourdissant. 340En Je me souviens que je fabriquais un bateau et sa cheminée à partir d’une feuille de canne de Provence. Je m’en suis beaucoup servi auprès des enfants émerveillés de tant de simplicité pour fabriquer un bateau si beau ! 342En Je me souviens que je fabriquais des arcs avec des branches de saules à cause de leurs grandes flexibilitées. Les flèches étaient en roseau séché, avec un bout de fil de fer accroché sur le nez pour les équilibrer. Je me rappelle avoir atteint des distances impressionnantes. 375En Je me souviens que mon goût pour les promenades dans la nature me vient probablement d'avoir vécu en plein milieu de la campagne losque j'étais enfant 379En Je me souviens au plus longtemps que mes premiers écrits racontés des petites histoires fortement inspirés de l'écoute de la radio, dela TV et de revues BD
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