Je me souviens ...
La création de ce site "je me souviens" est parti de l'idée géniale de Georges PEREC qui, par des pages laissées blanches à la fin de son livre, invite ses lecteurs à évoquer leurs propres souvenirs. C'est ce que je me propose de faire avec une note plus personnelle, tout en respectant la simplicité du détail et de l'anecdote. Plusieurs niveaux de lecture vous sont proposés : - au fur et à mesure de l'apparition des "je me souviens" sur la Une de mon site - au gré de votre envie, par thème Bonne lecture Robert |
THEMES
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Travail - (11)
37Tr Je me souviens que mon père disait de lui même «36 métiers, 36 misères» mais que ce qui l’aidait à tenir le coup c’est d’ «être son propre maître» tout en reconnaissant que souvent ses ouvriers étaient mieux payé que lui ! 71Tr Je me souviens de l’usine où j’étais assis à une machine à couper les cartons encollés pour les papiers toilettes, 8 heures durant à faire le même geste, avec le danger de me couper les doigts à la moindre faute d’inattention. Je me souviens également avoir été face à une pendule électrique qui égrenait le temps minute par minute. De quoi avoir le recul nécessaire sur le temps qui passe ! 97Tr Je me souviens que mon père faisait tourner le dernier moulin à ocre de la région et que je m’amusait à descendre dans la vieille roue métallique qui ne servait plus depuis longtemps de force hydraulique 101Tr Je me souviens, pendant les vacances scolaires, avoir ramassé toutes sortes de légumes et de fruits chez des agriculteurs et qu’un ouvrier agricole immigré d’Espagne ne voulait pas entendre que le soleil était une étoile parmi tant d’autres et que la lune tournait autour de la Terre. Pour lui, le ciel le jour comme la nuit était une sorte de décor posé là par le Bon Dieu. 115Tr Je me souviens que mon père faisait tourner l’une des dernières distilleries de menthe et que mes parents m’interdisais d’entrer dans la pièce où étaient entreposés les bidons d’alcool de menthe de peur que je tombe dans les pommes, tellement l’odeur était forte. De quoi forger à jamais une conscience politique ! 156Tr Je me souviens avoir fait le mur, la nuit, d’un hôpital psychiatrique où j’étais logé comme employé (si! si!), pour accompagner ma future femme à la gare, vu que la porte était fermée toute la nuit. Cette situation insolite nous donnait le «fou-rire» 166Tr Je me souviens de mai 68, lorsque je travaillais à l’usine : j’ai appris à connaître ce que c'est de se faire exploiter et humilier par un patron qui savait utiliser une arme redoutable : «le paternaliste» 171Tr Je me souviens avoir travailler chez des expéditeurs et charger des cagettes de fruits et légumes dans des wagons à la gare, et continuer de le faire jusqu’au dernier moment, alors que le train démarrait 175Tr Je me souviens avoir créé un journal satirique sur les lieux de mon travail dans le but d’avoir un recul critique sur notre pratique, par le biais de l’humour, au moyen d’articles et de dessins. Bien que l’expérience n’ait pas duré très longtemps, par «un rappel à l’ordre» de la hiérarchie infirmière, elle mobilisa une grande partie des agents, de l’ASH au Médecin-Chef et contribua à une plus grande communication entre les différentes catégories professionnelles 181Tr Je me souviens que j’adorais apprendre les capitales du monde entier, ainsi que les chefs-lieux, sous préfectures et villes principales de tous les départements français, y compris l’Outre-Mer et réussir haut la main le concours de facteur que je ne suis jamais devenu 319Tr Je me souviens avoir emballé des fruits dans des cagettes dans lesquelles je posais un papier cartonné avec des alvéoles qui était destiné, en premier lieu pour éviter les entrechoquements, mais également à mettre le fruit en valeur, comme dans un écrin 325Tr Je me souviens que pendant les vacances scolaires j'ai vendangé chez un paysan. Il s'agissait de raisins de table et principalement de la variété chasselas 348Tr Je me souviens qu’il m’arrivait de temps en temps d’être d’accord avec les Parisiennes qui chantaient : «Il fait trop beau pour travailler», juste avant de partir à l’usine 351Tr Je me souviens que sur le marché du village, il se vendait des vollailes vivantes que l'on pesait suspendues à la barre d'une balance à la romaine
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