Je me souviens ...
La création de ce site "je me souviens" est parti de l'idée géniale de Georges PEREC qui, par des pages laissées blanches à la fin de son livre, invite ses lecteurs à évoquer leurs propres souvenirs. C'est ce que je me propose de faire avec une note plus personnelle, tout en respectant la simplicité du détail et de l'anecdote. Plusieurs niveaux de lecture vous sont proposés : - au fur et à mesure de l'apparition des "je me souviens" sur la Une de mon site - au gré de votre envie, par thème Bonne lecture Robert |
THEMES
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Famille – (18)
32Fa Je me souviens de la juvaquatre bleu claire servant à transporter les outils et un des ouvriers de mon père qui n’avait jamais appris à conduire. 53Fa Je me souviens que ma mère aimait bien lire des revues telles que : «Nous Deux», «La Vie en Fleurs», «Intimité», «Bonnes Soirées» et qu'il marrivait de feuilleter les romans-photos 55Fa Je me souviens de Josette la voisine de la ferme d’à côté qui criait au lieu de parler. Lorsque nous l’entendions plus, nous allions voir si elle n’était pas malade ! 74Fa Je me souviens que mon père m’avait bricoler une sorte de petite brouette que je poussais à vive allure dehors comme dedans la maison en faisant «Vroum ! Vroum !» 79Fa Je me souviens que ma mère tuer le lapin avec un bon coup de tisonnier derrière les oreilles et qu’elle arrachait l’œil avec un couteau pointu pour récupérer le sang dans un vieux bol ébréché. Je me souviens que pour les poulets elle leur transperçait le gosier. Je me souviens que pour les pigeons, elle les étouffait en leur tordant le cou qu’elle maintenait sous l’aile afin de les étouffer. La vie à la campagne, quoi ! 89Fa Je me souviens qu’un jour, mon père m’a donné une jeune tourterelle tombée du nid et que je l’ai gardé plusieurs mois dans mon appartement en liberté jusqu’au jour où elle décida de voler de ses propres ailes en passant par la fenêtre du balcon que je laissais toujours entrebâillée 95Fa Je me souviens de ma mère qui m’emmenait tous les samedis, au cinéma du village derrière sa mobylette, dans un «mussy», sorte de petite corbeille de bois qui servait aux agriculteurs à mettre des oignons, par exemple 96Fa Je me souviens de pas supporter le bruit du linge qu’on essore en le tordant avec les deux mains, lorsque ma mère lavait le linge à la rivière 109Fa Je me souviens que mon beau-frère m’emmenait au bord de la rivière et m’expliquait comment il arrivait à pêcher la truite à la main. Avec beaucoup de patience, Il lui caressait doucement le ventre avec ses doigts et, d’un geste brusque l’attraper par les ouïes en la projetant hors de l’eau, sur la berge 113Fa Je me souviens que ma sœur aînée tentait d’expédier l’histoire du «petit chaperon rouge» avant que je m’endorme. Manque de bol, connaissant l’histoire par cœur, je lui faisais remarquer systématiquement les manquements à l’histoire 119Fa Je me souviens du mélodrame qui a affecté toute la famille réunie, lorsque mon beau-frère est venu achever «Mira» notre vieille chienne d’un coup de fusil parce qu’elle était atteinte d’eczémas qui la faisait atrocement souffrir 142Fa Je me souviens du mot faucarder. Cela vient d’un mot picard : fauquer qui veut dire faucher avec un faucard. J’ai longtemps cru que cela venait du nom de famille de mon père : fauque. D’autant que l’un des nombreux métiers de mon père à été de faucarder des canaux d’irrigation. Et bien, finalement, j’ai peut être raison ! 145Fa Je me souviens que ma mère me préparait un jaune d’œuf battu dans du sucre et que cela devenait une pâte jaune clair délicieuse à déguster 154Fa Je me souviens que la maison de mon oncle et ma tante s’appelait «La Piboule», ce qui veut dire «le peuplier» dont je n’ai qu’un vague souvenir 172Fa Je me souviens de mon beau frère qui, un jour, me mit un fusil entre les mains en me disant d’aller chasser des oiseaux pour voir si j’aimais cela : ce fut la première et dernière fois, surtout après avoir tiré une seule fois et tué un oiseau malencontreusement. J’ai eu du mal à m’en remettre 229Fa Je me souviens que mon père attrapait des anguilles à la main dans les syphons de canaux d'arrosages 269 Fa Je me souviens qu'avec mes parents nous pique-niquions au bord de la Sorgue, à Fontaine de Vaucluse. Nous mettions les bouteilles de vins au frais et de l'eau dans les verres, directement pris à la source, pour le pastis. 286Fa Je ne me souviens qu'il y a quelques années ma mère lavait notre linge salle dans le lavoir municipal. Certes, cela avait son charme rupestre et cela donnait l'occasion aux lavandières de se donner des informations de première main sur la vie locale. Cependant, peu de personnes ayant vécu cette époque, regrettent "le bon temps que c'était d'avoir le privilège de tremper ses mains violettes dans une eau glaciale" 287Fa Je me souviens lorsque ma mère faisait la "bugade" 288Fa Je me souviens que ma mère récupérait tout, jetter rien au point de vue vestimentaire. C'est comme cela que je me suis retrouvé avec les pantalons gris, raillés de noir de mon grand père et la risée de tous les camarades d'école 315 Fa Je me souviens du tonnerre dont mes parents me disaient que c'était le tambour des cacalaou ou encore le Bon Dieu qui déménage 316 Fa Je me souviens de ma mère racontant avec fierté d'avoir participé à l'instruction de la classe "des petits" d'une école communale de village. 317Fa Mon père, sans vraiment être "placé" à ma connaissance, n'a pas bénificié de l'instruction scolaire. Cependant, un de ses péchers mignons a toujours été qu'on lui lise les nouvelles du journal ou qu'on lui raconte qu'elle bêtise à encore fait lou tchin (PIF le Chien) 318Fa Le ciel menaçant et bas fait se relever le nez des gens, en même temps que leur col de leur veste. Je me souviens que mes parents avaient une expression pour ce type de temps annonciateur d'orage : "Il va tomber des pierres de moulin" 341Fa Je me souviens que j'aidais mon père à scier des troncs d'arbres pour faire des bûches, avec une longue scie appellée la "loube" en provençal 346Fa Je me souviens que c’est mon beau-frère qui était chargé de me faire les piqûres de pénicilline dans les fesses, allongé sur la table de la salle de séjour. Le produit huileux avait du mal à pénétrer sous la peau et me faisait horriblement mal
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