L e s   T r i b u s

des   I N D I E N S   d'A M E R I Q U E  du  N O R D

    La nation indienne a été décimée presque en totalité en 4 siécles par "la civilisation européenne" : c'est le trite constat que tout un chacun peut faire. Comment en ait-on arrivé à cette extrémité ? Qui étaient ces indiens d'Amérique et leurs origines ? Voici un (trop) bref survol de leur histoire, illustré par un choix d'images, ainsi que des dessins puisés dans quelques bandes dessinées qui m'ont marqués.

Les ORIGINES

Nommés "les indiens" parce que Christophe COLOMB se croyait arrivés aux Indes. En réalité ceux sont des peuplades venues de différents points d'Asie qui sont passées par le détroit de Béring à pieds secs lors de périodes de glaciation il y a 70 000 ans. Un premier peuplement voit le jour en Amérique vers les 35 000 ans. La trace la plus ancienne découverte est un crâne vieux de 23 600 ans avant J.C, dans les environs de Los Angeles. Néanmoins, ils existent d'autres hypothèses du peuplement du continent américain, notamment par le Groëland et Terre Neuve durant une période de glaciation, également par l'Océan Pacifique, d'île en île ...

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QUI SONT-ILS ?

     * Les Tribus

 Les indiens appartiennent à 2200 idiomes différents,avec des langues, des usages et des coutumes spécifiques à chaque, contrairement à l'idées reçue que s'en font les blancs d'un indien "stardard". C'est exactement pareil pour nous qui ne savons pas reconnaître la richesse des différentes ethnies africaines où asiatiques.

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Pour faciliter la localisation des principales tribus, le continent nord américain est subdivisé en 10 régions nommées ainsi :       La Grande Forêt, Le Sud-Est, les Grandes Plaines, le Sud-Ouest, le Grand Bassin, le Plateau, la Californie, la Côte Nord-Ouest, le Subarctique et l'Antarctique

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L'autre carte est découpée en 12 régions représentant les différentes familles linguistiques. Chaque famille représentait plusieurs langues, estimées à près d'un millier, avant l'arrivée des blancs, mais seules 221 ont été répertoriées.

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LA GRANDE FÔRET - L'ALGONQUIN

Il existait une soixantaine de nations, avec une grande famille linguistique, les ALGONQUINS, que l'on retrouve sur une vaste étendue du territoire, de Terre Neuve aux Rocheuses. Ils sont regroupés en 5 groupes principaux :

Arrêtons-nous un instant sur les Iroquois et les Hurons, deux nations qui se sont fait une guerre sans merci, l'une les Iroquois choisissant le camp des Anglais et l'autre, les Hurons choisissant le camp des français.

Les Iroquois, du terme algonquin irinakhoiw, désignant les Senecas -->"vrais serpents" qui font partie de la ligue des 5 nations, avec les Cayugas, lesOnondagas, les Oneidas, les Mohawks, vivant en paix entr'eux, mais en querelle perpétuelle avec d'autres tribus tels les Hurons, les Mahicans et les Eriés. Les 2 prophètes Hiawatha et Denagawidah

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 Les Iroquois sont établis sur les rives du sud du lac Ontario

 Ils sont agriculteurs, chasseurs et guerriers d'exception, avec la réputation de torturer leurs  prisonniers. Jusqu'au XVIIIème siècle, ils sont de tous les conflits. Avec les Anglais contre  les  Français, leurs actions furent déterminantes. Ils restent fidèles aux Anglais contre les  insurgés  Américains, ce qui leur fut fatal : leurs villages furent détruits en 1799 et ils furent  regroupés  dans plusieurs réserves de l'Etat de New Yok.

 Leur habitation : demeures en longueur, recouvertes d'écorces et de peaux, pouvant  abriter  plusieurs familles

 Les femmes détiennent tous les biens, en particulier les grandes maisons, assurent les  récoltes  de maïs, de courges, de fèves et sont chargées de stocker les réserves de  nourritures dans des  silos creusés à même le sol. Elles s'occupent également des enfants et des vieillards. Le  lignage  par les femme reste la base de l'organisation tribale. Elles désignent  les chefs représentant la  tribu au Grand Conseil et ne se privent pas de contester les décisions

 Les cérémonies : elles rythment les saisons : fête de la pomme, du maïs, des fraises, de  la  terre nourricière. Les fêtes religieuses sont à vocation de guérison ou pour prédire  l'avenir

 

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 croquis de S. CHAMPLIN - 1615

 Les Hurons habitent dans la région proche de la baie Georgienne où ils  exploitent des  terres très fertiles en cultivant du blé, des fèves, du tournesol.

 Beaucoup de similitudes d'habitat, de cultures,d'organisation tribale, avec la Ligue des  5 nations :

 Les villages sont établis sur les bords d'un lac où de rivières. Les maisons en  longueur,  sont en écorce d'orme.

 Champlain les découvrit en 1609, séjourna plusieurs mois avec eux, étudia leurs modes de  vie et fît de nombeux croquis (voir ci-après). Il fût particulièrement impressionné par le culte  des morts qui avait lieu tous les dix à douze ans. Les cercueils d'écorce, placés sur  une  plate-forme à 3-4 mètres du sol, étaient ouverts : les chairs des cadavres étaient séparées  des os et brûlées. Les os étaient lavés et enveloppés dans des peaux de castors, puis  transportés au village, lieu de la cérémonie. Après un festin et des danses, les os étaient jetés  dans une fosse commune. C'étaient la condition pour les Hurons pour que les âmes puissent  partir pour la Voie Lactée, royaume des morts où hommes et femmes retrouvaient leurs  activités de pêche, de chasse et d'agriculture. 

 Près de la baie Green, au nord-est du lac Michigan, les Menominees se distinguent des tribus voisines tels les Ojibwas, les Winnebagos, comme des cueilleurs du riz sauvage

 Les Menominées ou Menominiwoks signifie "les Hommes du riz sauvage". Ils se  situaient entre les lacs Michigan et Supérieur. Ils étaient pacifiques et sédentaires.  Pêcheurs, ils cueillaient le riz sauvage et récoltaient le sirop d'érable. Les femmes étaient  réputées  pour leurs qualités de tisserandes. A l'aide de fibres végétales ou de poils de  bison, elles confectionnaient sacs et rubans.

 Le riz sauvage sauvage, appelé la Zizania aquatica, prolifère dans les eaux stagnantes,  sur les bords des lacs Supérieur et Michigan. La récolte se faisait en canoë à la fin de  l'été. Les graines étaient séchées au soleil et le vent se chargeait du vannage. Le riz était  consommé bouilli avec du sirop d'érable. Les Menominees en récoltaient plus qu'ils ne  pouvaient en manger. Ils s'en servaient comme monnaie d'échange avec les Winnebagos  qui étaient d'habiles cultivateurs et qui leur proposaient leur surplus de maïs, tabac, peaux  de  bisons...

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 LES GRANDES PLAINES

Vaste territoires qui couvre la partie méridionale des états canadiens d'Alberta, du Saskatchewan et du Minintoba à la zone côtière du Mexique. Limités à l'Est par la vallée du Mississipi et à l'ouest par les Montagnes Rocheuses. C'est la région du bison ou buffalo (25 à 30 millions au début du XIXème siècle et seulement un millier en 1900) qui poursuivaient leur migration vers l'ouest et le nord au printemps et vers l'est et le sud à l'automne.

C'est la région par excellence des grands espaces et le lieu mythique de la conquête vers l'Ouest pour les blancs qui fût manifiée principalement par des films appelés western. Il n'empêche qu'avant leur arrivée, il y avait évolution vers une vie très bien organisée : au printemps, semailles et plantations, en été, chasse du bison, en automne, récoltes et préparatifs pour un long hiver.

Le bison fournissait l'alimentation et tous les matériaux nécessaires à la vie quotidienne : la chair était consommée fraîche ou séchée. Le pemmican était préparé avec cette viande séchée, réduite en poudre et mélangée avec de la graisse, de la moelle et des baies. Avec la peau, les indiens confectionnaient des boucliers, des vêtements, des mocassins, des couvertures et servait à recouvrir les teepees. Avec les os : des pelles, des manches de tomahawk, des arceaux de canot, des récipients, des grattoirs et les éclats comme pointes de flèche. Avec les cornes : ornement des coiffures des chamans, fabrication de certains arcs ou comme réserve à herbes. Avec les dents : petits outils. Avec la cervelle : assouplissement des peaux. Avec les sabots : colle pour durcir les boucliers. Avec la vessie : du pemmican. Avec les intestins : cordres des arcs. Avec la queue : chasse-mouche. Avec la bouse : combustible

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L'arrivée du cheval réintroduit par les espagnol, puis des armes à feu, dans un 1er temps facilite la chasse aux bisons, mais, dans un 2ème temps, l'arrivée des Algonquins du Nord Est, comme des Cheynnes et des Araphaos, qui d'agriculteurs devinrent uniquement chasseurs de bisons, entraîna des tensions intertribales. Lorsque les blancs se mirent de la partie avec des armes à répétition, les bisons se trouvèrent vite en voie de disparition.

De nombreuse tribus vivaient donc sur ces territoires, tels que les Pieds Noirs, les Cheyennes, les Dakotas, les Arapahos, les Sioux, les Mandras, les Crows, les Pawnes, les Comanches, les Kiowas

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 Les Blackfeets (Pieds Noirs) tirent leur nom de la couleur de leurs mocassins  teints en noir. Dans leur langage, Siksika. Originaires des grandes plaines du nord-est  canadien, ils commencèrent à voler des chevaux et une partie d'entre eux se  déplacèrent  vers le sud-ouest jusqu'au Montana. Toujours nomades, ils chassaient le  bison et  habitaient dans des teepees.

 Guerriers très agressifs et pillards, ils étaient toujours en guerre contre les tribus  voisines  et les blancs. Ils étaient divisés en 3 nations du nord au sud : les Siksikas,  les Kainahs  et les Piegans. Leur organisation tribale, très bien organisée et  hiérarchisée,  comprennait une douzaine de sociétés de guerriers occupant différentes  fonctions :  ordre, police, organisateur des chasses aux bisons, sécurité des  déplacements de la  tribu, etc. Au bout de 4 ans, les plus aptes passaient à un grade  supérieur (ornement et  petit sachet de médecine) et avaient droit de chanter et de danser et de suivre les  rituels.

Les Cheyennes se disent Dzitsi'stas, "notre peuple"; par simplification phonétique les francais disent "Chiens". Pour d'autres tribus indiennes, ils étaient "les hommes balafrés" (Arapahoes) ou "les flèches rayés" (Shoshones, Comanches) Venu des Grands Lacs à la fin du XVIIème, ils s'installèrent dans le Dakota du Sud (région des Black Hills). Chasseurs de bisons et de daims, les Cheyennes étaient respectés par leur haute taille, leur intelligeance et leur indomptable courage.

 Les Sioux (abréviation de l'ojibwa Nadowe-is-iw, "ennemis du sud) ne  reprèsente pas une tribu en soi tels les Dakotas, tout comme les Sioux se nommaient  eux même "Da-Coh- tah", mais une véritable nation regroupant tous les indiens parlant  la même langue : le siouan.

 Ainsi existaient deux nations Les Sioux Dhegihas et les Sioux Chiweres subdivisées  chacune en  tribus. D'une part, les Osages, Poncas, Omahas, Kansas et d'autre part,  les Otos,  Missouris, Iowas

 Le bouclier représentait, chez les Sioux, un objet de protection et de force sur lequel le  guerrier peignait un dessin rituel. De même, le tomahwak était leur arme de prédilection.  Quand aux crooked lances, c'étaient de grandes cannes à bout pointue qui avaient  valeur plus de dignité que d'arme, servant à "toucher" son adversaire plus qu'à le tuer.

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IOWA

 BLACKFOOT

PAWNEE

TETON

 Les PAUWNES, de "Paariki", "cornu", faisant allusion à la coiffure ou Parisi -->"chasseur", eux mêmes s'appelant "chahiksichahis", étaient des semi-nomades vivant de cultures tel le maïs (ils sont nommés "les mangeurs de maïs") et chassant le bisons. Il vivaient dans des abris en terre, le long du cours moyen de la rivière Platte, au Nebraska. Venant du nord, ils sont arrivés en plaine avant les sioux.

Les MANDRAS, peuples des plaines parlant le dialecte sioux, habitaient dans des maisons rondes, en partie souterraines. Leurs canoës sont ronds comme ceux de la Galle occidentale. Ils savent modeler la glaise (poteries). Ils pratiquent la célèbre cérémonie du bison.

Les CROWS se nomment Absaroke, "le peuple de l'oiseau". Les français les appelaient "gens du corbeau" On les trouvaient dans le Montana, sur le cours de la Yellowstone et ses affluents. Peuple fier, belliqueux, méprisant les blancs. Chasseurs de bisons, possédant 10 000 chevaux.

Les KIOWAS dépendaient des troupeux de bisons qui leur fournissait nourritures, habits, couvertures, teepees, armes et objets du quotidien. Pas cultivateurs, ni potiers, ni pêcheurs --> les oiseaux comme les poissons étaient  considérés aussi immondes que les serpents.

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        Les Comanches viendraient de l'espagnol "camino ancho" (grand chemein), ou du               terme "Koh-maths" --> "ennemis". Eux mêms s'appellent "Ne-me-ne" ou "Nimenin"               -->"le  peuple". Langue Shoshonean. Nomades chasseurs de bisons, établis au nord              ouest du Texas. Origines de l'est du Wyoming.

LE SUD EST

Dans la région du Sud Est, des Appalaches à la Floride et du Texas, les sols sont fertiles, le climat chaud et humide. Les indiens étaient des agriculteurs sédentaires, avec 2 récoltes par an : maïs, cucurbitacés, tournesols. Au Golfe du Mexique : bananes, patates douces, cannes à sucre. Au niveau l'habitat, les Creeks passaient l'été dans de longues maisons rectangulaire à pignon, crépies à la glaise, et l'hiver, dans des huttes coniques à demi souterraines. Les Séminoles et autres tribus sub-tropicale vivaient dans des huttes sans paroie, couvertes de palmes

 

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       Les Seminoles 

    Peut être la traduction d'un mot creeck signifiant  "fugitif" ou espagnol  "cimarron      voulant dire "sauvage". Eux mêmes se  nommaient  "Ikanuiksalgi", "peuple de la      péninsule"

     langue muskogean. Etablis en Floride. Cultivateurs (maïs, courges, tabac,  patates      douces, melons), chasseurs, pêcheurs et cueilleurs de fruits. Ils  élèvent des bovins      à partir d'animaux abandonnés par les espagnols.

      Peuples métis, constitués par apports successifs d'indiens fuyant la  progression       des blancs et d'esclaves noirs. 

                                 

LE GRAND BASSIN, région désertique et caillouteuse, entourée de hautes montagnes, disposaien de maigres ressources mais les indiens (Shoshones, Utes, Paiutes) en surent tirer le meilleur parti possible : araignées, fourmis, sauterelles, lézards, graines en tous genres et pignons de pin

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 Les SHOSHONES

 "Shoshone"  signifirait "Dans la vallée". Pour les européens, ils étaient "les Serpents"  langue :shoshonean

 Peuple venant des Rocheuses et  que l'on trouve dans tout le Grand Bassin.

 Ils firent connaître le cheval à beaucoup de tribus.

 Les PAIUTES sont peut être les vrais Hutes. langue : shoshonean

 Deux branches : D'une part, dans le nord du Nevada et le sud est de l'Orégon                           D'autre part, dans le sud du Nevada et le sud est de l'Utah

 Au XIXème siècle, ils vivaient encore à un stade proche de l'âge de pierre. Très  pacifistes et travailleurs, grandes qualités morales, ils s'offraient comme travailleur  agricole dans la ferme des blancs, tout en resistant à "leur civilisation". Les Paiutes  sont les rares indiens à ne pas être entrer dans des réverves.

 

LE SUD OUEST est une terre aride où l'érosion a creusé des mesas, des plaines de sable et des canyons vertigineux. Apaches, Navajos, Utes venus du nord ont rempacé les Anasazis, très riche civilisation avec des maisons cubiques en briques empilées les unes sur les autres, formant des pueblos (villages) Egalement, ils ont laissé de superbes poteries, tissus bariolés, moaïques, vêtements de plumesLeur civilisation a disparu à cause d'une période sécheresse qui dur un quart de img2.gif                     

   

    Les APACHES ou "Tine-ne-ah" qui veut dire "le peuple" comme ils préféraient     se nommer.  Divisés en plusieurs tribus :

     - En Arizona : Avavaipes, Tontos, Jicarillas, Mimbrenos

     - En Nouveau Mexique et Texas :  Mescaleros

     - A cheval entre l'Arizona, le Nouveau Mexique et le Texas : Chiricahuas

   Les tribus Apaches sont venus du nord au Xème siècle. Ce sont de farouches    guerriers et de remarquables vanniers.

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Les NAVAJOS, frères de sang des Apaches, se nomment "Dinch" --> "le peuple"

Les 2 tribus viennent du nord et sont appelés "Apacu" par les Pueblos du Nouveau Mexique, ce qui signifie "ennemis" ou "étranger" Nommés les "Apacu de navahua" ou "Nauajo" --> "grands champs", les Espagnols finirent par les appeler plus simplement "NAVAJOS"  

Situés au nord du Mexique et au nord est de l'Arizona, ils sont sédentaireset se consacrant à l'agriculture (maïs, fruits) Eglement ils élevent des moutons. Ceux-ci ont été amenés par les Espagnols, tout comme les chevaux. Les Navajos font des vols répétés et deviennent à leur tour des éleveurs de moutons, en veillant bien de laisser, à chaque fois, quelques moutons pour que les Mexicains puissent élever un autre troupeau, et les dépouiller à nouveau ! Egalement, important artisanat : vannerie, tissage, travaux d'orfèvres. Egalement, plus influencés par les Pueblos que par les Apaches, ils partagent leurs récoltes avec eux.

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 Les HOPIS vient de la contraction de"Hopitu", "ceux qui sont pacifiques" Langue shoshonean, de la famille uto-aztèque. . Descendants de peuples que l'on suppose venus du nord, ils habitaient au nord est de l'Arizona, dans le Colorado.Comme les Zuis, les Acomas,  les Tewas et autre Pueblos, ils construisent des édifices en pierre de forme cylindrique appelés "Kiwas" et placés au centre de leur village. Les maisons sont à plusieurs étages, creusées dans la roche et accolées les unes aux autres. Les constructions sont dites en arobe, fondant des cités telles que Oraibi et Messa Verde

Cultivateurs et chasseurs de petits animaux. Ils développent une riche et complexe organisation religieuse et culturelle : culte Katchina, Danse du Serpent, ...

LE PLATEAU

Limité à l'est par les montagnes rocheuses, le Plateau comprend le sud de la Colombie Britannique et une grande partie des états de Washington, de l'Orégon, du Montana et de l'Idaho.

 Au cœur des Montagnes Rocheuses, dans les vallées de la Colombia et de Deschutes, vivaient principalement les Chinooks qui s'adonnaient à deux activités principales : la pêche au saumon et le commerce, traditionnellement avec les Salishs, indiens de la côte. Cependant, une mosaïque d'autres peuples vivaient sur le Plateau :  à l'est les Kootenais, Coeurs d'Alêne, Flatheads, Nez-Percés, Yakimas, Cayuses. Au centre, Shuswaps, Thompsons, Lakes, Sanpoils, Spokans qui vivaient entre eux.

De par la situation géographique isolée du Plateau, les blancs ne sont arrivés que tardivement.

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Les Nez-Percés,

  appelés ainsi par le percement des cartilages du nez pour y  suspendre des petits  bijoux.   Cette habitude sera abandonnée mais le nom restera.  Eux mêmes s'appelaient  "Nimipu"   "le peuple"

  Langue : shahaptian/penutian

  Une large fraction du peuple se trouvaient dans l'Idaho et au nord est de l'Orégon.   Chasseurs de  bisons.

  Ils étaient très pacifistes et entrenaient des relations commerciales qui se développèrent sur la   frontière à la satisfaction de tous.

      LA CALIFORNIE

La région la plus hospitalière du continent nord-américain : climat chaud, sans excès, terre fertile et bien irriguée, gibier abondant, végétation riche et vairiée.

En limite du désert qui porte maintenant leur nom, vivaient les MOJAVES

Les MOJAVES, Hamakhava, "3 montagnes", faisant référence au massif des Needles. Langue : hokan

Rives du Colorado. Cultivateurs (maïs, haricots, courges) qu'ils complétaient par la cueillette de baies, de figues, et aussi la pêche et la chasse aux lapins. Guerriers atlétiques, ils se battaient contre les Yumas, ce qui ne les empêchaient pas de pratiquer les échanges commerciaux.

Dans le sud, en bord de mer on trouvait les Tipaïs, les Luisenos, Chumahs, dont ces derniers excellaient à la pêche à la baleine, au dauphin et autres phoques, loutres de mer, à bord de pirogues calfeutrés de bitume.

Plus au nord, on y rencontrait des Yokuts, Miwoks, Costanoans qui vivaient dispersés dans des villages où la maison avaient la forme d'un cône ou d'un dône. Les indiennes étaient expertes en vannerie et toute ces tribus vivaient pacifiquement sous l'autorité du plus riche. Cette dignité pouvait être assumée par une femme

 LA CÔTE NORD OUEST est profonde de 200 km environ et s'étend sur 2300 km de côtes, de l'Alaska et à l'Orégon et la Californie. Ce monde indien a été beaucoup moins connu, par une langue et une culture très particulière. Ces tribus seraient venus par la mer, de l'Alaska, ou peut être du Japon, du Kamtchatka, via les îles Kouriles et Aléoutiennes, portés par le courant. Traces retrouvées 10 000 ans av J.C.

LA CÔTE NORD OUEST abrite des cueilleurs de fruits sauvages et de baies, des chasseurs de cerfs, lièvres, loups, grizzli, chèvres de montagne et surtout des pêcheurs de saumons (certains suivaient la migration des saumons), phoques, flétans, harengs,  loutres, coquillages et même baleines. Les indiens développaient une riche culture basée sur le bois de thuya, par la construcition de totems et de grandes maisons, sans fenêtres, abritant plusieurs familles de même lignage. Egalement des troncs de thuyas (cèdre rouge) étaient creusés pour faire des canots de mer pouvant atteindre 18 mètres de long, avec une cinquantaine d'indiens à leur bord.

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 La société était élaborée, très hiérachisée, dont l'ascension à un rang supérieur pouvait se faire par le jeu de l'hérédité, mais le processu de la richesse était un élément tout aussi important. Surprenante redistribution des biens sous forme d'une cérémonie : pothach, au cours de laquelle on y faisait preuve d'une grande générosité pour affirmer sa supériorité sur un clan.

Les indiens tiraient toutes leurs ressources de la mer (phoques, loutres, dauphins, lions de mer, coquillages, oeufs d'oiseaux de mer) et de la forêt (matériaux constructions, artisanat,...) (chasse de cerfs, élans, ours, chêvres de montagne, castors, loutres, martres, marmottes, écureuils, rats musqués).

Toutes ces tribus furent en contact avec les blancs que tardivement : les premiers en 1741, furent les russes en expédition navale.

Les tribus : les HAIDAS, de "xa'ida", peuple. Dans les îles du prince de Galles et de la Reine Charlotte. Pêheurs. Remarquable sculpteurs de bois, habiles commerçants et redoutables guerriers.

  

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Les TLINGITS

 Les TLINGITS vient de "Lingit", "peuple" On les   trouvaient dans les îles Alexandre, aux confins de l'Alaska.

  Pêcheurs de saumons, sculpteurs et vanniers.   Commerçants actifs et guerriers redoutés.

les TSIMSHIANS, "peuple de la rivière SKeena". Pêcheurs (saumons) chasseurs (ours, cerfs) Adroits sculpteurs sur bois, os et ivoire

 lesNOOTKAS, origine du nom inconnu.Vivaient sur la côte ouest de Vancouver. Grands chasseurs de mammifères marins.

les MAKAHS, "peuple du cap" (Flattery, situé face à l'île de Vancouver. Vivaient de cueillette et de pêche. Chassaient aussi la baleine et le phoque.

lesCHINOOKS, de "Tsinuk", nom que leur donnaient leurs vois Chehalis. Egalement dits "têtes plates" parce qu'ils déformaient le crâne de leur enfants.Langue : chinookan, à ne pas confondre avec le chinook, langue commerciale utilisée pour favoriser les échanges avec les blancs. Vivaient au nord de l'estuaire de la Colombia, près de l'actuel site de Seattle.Pêcheurs, ils s'imposèrent comme animateurs de commerce entre tribus, puis entre indiens et blancs. Ils furent décimés par la variole en 1829

les tribus SALISHS sont formés de nombreux de nombreux groupes parlant le salishan et occupaient les îles et côtes de la région : Bella Coolas, Comoxs, Nanaimos, Klallams, Niskallis, Puyallup, Skagits. les plus nombreux et influents furent les Cowichans, installés au sud-est de l'île de Vancouver

LE SUBARCTIQUE est composé de la plus grande partie du Canada et de l'Alaska. 3 zones de végétation :

1° - zone très montagneuse  2° - la Toundra   3° - la Taïga (forêts)

2 familles d'indiens : 1) A l'est, les ALGONQUINS : NASKAPIS, MONTAGNAIS, OBIJWAS, CREES 

    

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  Les CREES, contraction de  "Chirstinaux", forme  française de  Kenistenoag, l'un de leurs noms.  Eux-mêmes s'appelaient  "Iyiniwok",  "ceux de la 1ère race"

 langue : algonquin

 pêcheurs (truites), chasseurs (castors,  porc épic, canards, oies, carribous,  originaux) Ils habitent dans la  forêt, plus  riche et plus clémente. Ils sont  semi-nomades.

 Au cœur la concurrence entre anglais et  français pour le contrôle du commerce  des fourrures. Alliés au peuple  Chippewa

                               2) A l'ouest, les ATHABASCANS : CHIPEWYANS, YELLOWKNIVES, DOGRIDS, TAHTAS, CARRIERS, KUTCHINS, TUTCHONES, KORYUKONS, TANANAS, ...

Du fait de la région très froide et pauvre, les ATHABASCANS se déplacent par petites bandes à la recheche inlassable de la nourriture. Ils sont de nature pacifiste. Il vivent dans des abris à demi enterrés, protégés par deux épaisseurs de peau.

 L'AIRE ARCTIQUE

Enfin, les habitants de l'Antartique sont principalement des Inuits qui sont proches par le langage desYuit de Sibérie et des Kaalli du Groënland. La culture de Thulé (1000 ans de notre ère) voit l'apparition du oumiak (grande embarcation pour chasser la baleine), du kayak et du traineau à chiens, avec l'intérêt principal orienté vers la chasse aux phoques.

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 Un climat plus froid, après 1300 environ, entraînent des températures progressivement plus bassess, aboutissant à une sorte de petite ère glacière autour de 1500. Les zones importantes et riches de chasse à la baleine de l'Etrême-Antarticque furent abandonnées, et les gens se déplacèrent vers le sud.

La chasse à la baleine boréale ne constitua plus le pôle central de la vie des Inuits dans la plus grande partie du Canada et du Groenland (mais le resta en Alaska). La vie devint généralement plus difficle et précaire. Les gens déplaçaient camps et villages plus souvent, et dans de nombreux secteurs on abandonna la maison d'hiver en terre et en os de baleine en faveur de maisons faites de blocs de neige. Elles étaient plus faciles à construire et on pouvait les ériger n'importe où, même sur la glace de mer. De plus, une heure ou deux suffisaient à les construire.

 Les chasseurs de baleine Dans les années 1850, les Européens et les Américains commencèrent à apprécier la valeur commerciale des ressources fauniques de l'Arctique. L'industrie de la chasse à la baleine commerciale dans l'Atlantique nord, qui était basée en Grande-Bretagne et en Nouvelle-Angleterre, se lança dans une exploitation à grande échelle dans des eaux qui sont maintenant canadiennes, où des milliers de baleines furent tuées. Cette industrie embaucha des centaines d'Inuits pour travailler sur ses bateaux comme chasseurs et couturiers. Un large éventail et d'énormes quantités de biens manufacturés pénétrèrent la société inuite, des fusils et de la toile de tente aux baleinières en passant par la farine.

À la même époque, les chasseurs de baleine du Pacifique, basés à San Francisco, étendirent leurs activités vers le nord à travers le détroit de Béring, puis vers l'est le long de la côte de l'Alaska et du Mackenzie. En 1890, ils étaient établis sur l'île Herschel. À cause des distances beaucoup plus grandes qu'ils devaient parcourir, les chasseurs de baleine prirent l'habitude de s'y installer pour l'hiver. Les équipages de jusqu'à 15 bateaux en une même saison se mêlèrent à la vie des Inuits.

Maladies En plus des biens manufacturés, les chasseurs de baleines apportaient avec eux des maladies contagieuses. Les Inuits ne possédaient aucune immunité naturelle pouvant les protéger de ces maladies, et des centaines, voire des milliers d'entre eux, moururent. La population inuite de l'ouest de l'Arctique canadien (les Inuvialuits) est passée d'environ 2000 à 2500 personnes en 1850 à 150 personnes en 1910.

Cette dernière partie (région) conclue le survol des principales tribus des indiens d'Amérique du Nord. La 2ème partie sera conscrée, avec l'arrivée des blancs, aux guerres indiennes, jusqu'à la quasi extermination de ce peuple valeureux, expolié de ses terres et parqué dans des réserves.

(A SUIVRE)

 Références : "ATLAS DES INDIENS d'Amérique du Nord" - Edition CASTERMAN

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