Les   I N D I E N S   d'A M E R I Q U E  du  N O R D

    La nation indienne a été décimée presque en totalité en 4 siécles par "la civilisation européenne" : c'est le trite constat que tout un chacun peut faire. Comment en ait-on arrivé à cette extrémité ? Qui étaient ces indiens d'Amérique et leurs origines ? Voici un (trop) bref survol de leur histoire, illustré par un choix d'images, ainsi que des dessins puisés dans quelques bandes dessinées qui m'ont marqués.

Les ORIGINES

Nommés "les indiens" parce que Christophe COLOMB se croyait arrivés aux Indes. En réalité ceux sont des peuplades venues de différents points d'Asie qui sont passées par le détroit de Béring à pieds secs lors de périodes de glaciation il y a 70 000 ans. Un premier peuplement voit le jour en Amérique vers les 35 000 ans. La trace la plus ancienne découverte est un crâne vieux de 23 600 ans avant J.C, dans les environs de Los Angeles. Néanmoins, ils existent d'autres hypothèses du peuplement du continent américain, notamment par le Groëland et Terre Neuve durant une période de glaciation, également par l'Océan Pacifique, d'île en île ...

QUI SONT-ILS ?

     * Les Tribus

 Les indiens appartiennent à 2200 idiomes différents,avec des langues, des usages et des coutumes spécifiques à chaque, contrairement à l'idées reçue que s'en font les blancs d'un indien "stardard" qui ressemble beaucoup aux tribus des grandes plaines, tels les Sioux, abondamment représentés par le thème du western au cinéma. C'est exactement pareil pour nous qui ne savons pas reconnaître la richesse des différentes ethnies africaines où asiatiques.

                       img2.gif            img3.gif                                          img1.gif

Pour faciliter la localisation des principales tribus, le continent nord américain est subdivisé en 10 régions nommées ainsi :       La Grande Forêt, , les Grandes Plaines, Le Sud-Est, le Sud-Ouest, le Grand Bassin, le Plateau, la Californie, la Côte Nord-Ouest, le Subarctique et l'Antarctique

L'autre carte est découpée en 12 régions représentant les différentes familles linguistiques. Chaque famille représentait plusieurs langues, estimées à près d'un millier, avant l'arrivée des blancs, mais seules 221 ont été répertoriées.

img1.gif     img2.gif

LA GRANDE FÔRET - Les ALGONQUINS

Il existait une soixantaine de nations, avec une grande famille linguistique, les ALGONQUINS, que l'on retrouve sur une vaste étendue du territoire, de Terre Neuve aux Rocheuses. Ils sont regroupés en 5 groupes principaux :

Arrêtons-nous un instant sur les Iroquois et les Hurons, deux nations qui se sont fait une guerre sans merci, l'une les Iroquois choisissant le camp des Anglais et l'autre, les Hurons choisissant le camp des français.

Les Iroquois, du terme algonquin irinakhoiw, désignant les Senecas -->"vrais serpents" qui font partie de la ligue des 5 nations, avec les Cayugas, lesOnondagas, les Oneidas, les Mohawks, vivant en paix entr'eux, mais en querelle perpétuelle avec d'autres tribus tels les Hurons, les Mahicans et les Eriés. Les 2 prophètes Hiawatha et Denagawidah sont arrivés à convaincre les tribus d'arrêter les querelles fratricides, ce qui fît leur force.Ils prennent le monopole des fourrures qu'ils échangent aux blancs contres des armes à feu et des produits manufacturés.

 img1.gif

 img2.gif

 

Les Iroquois sont établis sur les rives du sud du lac Ontario.

 Ils sont agriculteurs, chasseurs et guerriers d'exception, avec la réputation de torturer leurs  prisonniers.

 Leur habitation : demeures en longueur, recouvertes d'écorces et de peaux, pouvant  abriter plusieurs familles

 Les femmes, comme dans certaines tribus algonquines tels les Delawares, détiennent tous  les  biens, en particulierles grandes maisons, assurent les  récoltes  de maïs, de courges, de  fèves  et sont chargées de stocker les réserves de  nourritures dans des silos creusés à même  le sol.  Elles s'occupent également des enfants et  des vieillards. Le  lignage par les femme  reste la  base de l'organisation tribale. Elles désignent  les chefs représentant la tribu au  Grand Conseil et ne se privent pas de contester les  décisions

 Les cérémonies : elles rythment les saisons : fête de la pomme, du maïs, des fraises, de  la terre nourricière. Les fêtes religieuses sont à vocation de guérison ou pour prédire  l'avenir

Les Hurons, s'appellant eux mêmes Wendat, "Peuple de la péninsule". Les français les nomment les Hurons à cause de leur coiffure en forme de hure et les qualifient de "personnes grossières, peu policées" Divisés en 4 clans : Rock, Cord, Bear, Deer Ils sont organisés en confédération.

 img1.gif

 croquis de S. CHAMPLIN - 1615

 Les Hurons habitent dans la région proche de la baie Georgienne où ils  exploitent des  terres très fertiles en cultivant du blé, des fèves, du tournesol.

 Beaucoup de similitudes d'habitat, de cultures,d'organisation tribale, avec la Ligue des  5 nations :

 Les villages sont établis sur les bords d'un lac où de rivières. Les maisons en  longueur,  sont en écorce d'orme.

 Champlain les découvrit en 1609, séjourna plusieurs mois avec eux, étudia leurs modes de  vie et fît de nombeux croquis (voir ci-après). Il fût particulièrement impressionné par le culte  des morts qui avait lieu tous les dix à douze ans. Les cercueils d'écorce, placés sur  une  plate-forme à 3-4 mètres du sol, étaient ouverts : les chairs des cadavres étaient séparées  des os et brûlées. Les os étaient lavés et enveloppés dans des peaux de castors, puis  transportés au village, lieu de la cérémonie. Après un festin et des danses, les os étaient jetés  dans une fosse commune. C'étaient la condition pour les Hurons pour que les âmes puissent  partir pour la Voie Lactée, royaume des morts où hommes et femmes retrouvaient leurs activités de pêche, de chasse et d'agriculture. 

Près de la baie Green, au nord-est du lac Michigan, les Menominees se distinguent des tribus voisines tels les Ojibwas, les Winnebagos, comme des cueilleurs du riz sauvage

 Les Menominées ou Menominiwoks signifie "les Hommes du riz sauvage". Ils se  situaient entre les lacs Michigan et Supérieur. Ils étaient pacifiques et sédentaires.  Pêcheurs, ils cueillaient le riz sauvage et récoltaient le sirop d'érable. Les femmes étaient  réputées  pour leurs qualités de tisserandes. A l'aide de fibres végétales ou de poils de  bison, elles confectionnaient sacs et rubans.

 Le riz sauvage sauvage, appelé la Zizania aquatica, prolifère dans les eaux stagnantes,  sur les bords des lacs Supérieur et Michigan. La récolte se faisait en canoë à la fin de  l'été. Les graines étaient séchées au soleil et le vent se chargeait du vannage. Le riz était  consommé bouilli avec du sirop d'érable. Les Menominees en récoltaient plus qu'ils ne  pouvaient en manger. Ils s'en servaient comme monnaie d'échange avec les Winnebagos  qui étaient d'habiles cultivateurs et qui leur proposaient leur surplus de maïs, tabac, peaux  de  bisons...

 img2.gif

 Un mot sur les Ojibwas, appelés également Chippewas, eux mêmes se désignant comme An-ish-in-aub-ag, "hommes spontanés". Egalement, nommés "le peuple chaussé de mocassins plissés", ils étaient semi-nomades et occupaient la rive nord du lac supérieur. Ils étaient d'excellents chasseurs et pêcheurs et étaient réputés pour la construction de canoës. Guerriers qui n'affrontaient pas leurs ennemis à découvert, ils pratiquaient le scalp qu'ils faisaient sécher, puis décorés de colliers de Wampun et de rubans, donnant le droit au guerrier de porter une plume d'aigle.

Quant aux Winnebagos, "le peulpe de l'eau sale" ils ont pris le nom du lac dans le Wisconsin, près du Canada où ils sont connus pour pratique un jeu appelé "bagattiwaj" qui ressemble au football, mais pratqué avec des raquettes.

 LES GRANDES PLAINES

Vaste territoires qui couvre la partie méridionale des états canadiens d'Alberta, du Saskatchewan et du Minintoba à la zone côtière du Mexique. Limités à l'Est par la vallée du Mississipi et à l'ouest par les Montagnes Rocheuses. C'est la région du bison ou buffalo (25 à 30 millions au début du XIXème siècle et seulement un millier en 1900) qui poursuivaient leur migration vers l'ouest et le nord au printemps et vers l'est et le sud à l'automne.

C'est la région par excellence des grands espaces et le lieu mythique de la conquête vers l'Ouest pour les blancs qui fût manifiée principalement par des films appelés western. Il n'empêche qu'avant leur arrivée, il y avait évolution vers une vie très bien organisée : au printemps, semailles et plantations, en été, chasse du bison, en automne, récoltes et préparatifs pour un long hiver.

Le bison fournissait l'alimentation et tous les matériaux nécessaires à la vie quotidienne : la chair était consommée fraîche ou séchée. Le pemmican était préparé avec cette viande séchée, réduite en poudre et mélangée avec de la graisse, de la moelle et des baies. Avec la peau, les indiens confectionnaient des boucliers, des vêtements, des mocassins, des couvertures et servaient à recouvrir les teepees.. Avec les os : des pelles, des manches de tomahawk, des arceaux de canot, des récipients, des grattoirs et les éclats comme pointes de flèche. Avec les cornes : ornement des coiffures des chamans, fabrication de certains arcs ou comme réserve à herbes. Avec les dents : petits outils. Avec la cervelle : assouplissement des peaux. Avec les sabots : colle pour durcir les boucliers. Avec la vessie : du pemmican. Avec les intestins : cordres des arcs. Avec la queue : chasse-mouche. Avec la bouse : combustible

img2.gif.    img1.gif

L'arrivée du cheval réintroduit par les espagnol, puis des armes à feu, dans un 1er temps facilite la chasse aux bisons, mais, dans un 2ème temps, l'arrivée des Algonquins du Nord Est, comme des Cheynnes et des Araphaos, qui d'agriculteurs devinrent uniquement chasseurs de bisons, entraîna des tensions intertribales. Lorsque les blancs se mirent de la partie avec des armes à répétition, les bisons se trouvèrent vite en voie de disparition.

 De nombreuse tribus vivaient donc sur ces territoires, tels que les Pieds Noirs, les Cheyennes, les Dakotas, les Arapahos, les Sioux, les Mandras, les Crows, les Pawnes, les Comanches, les Kiowas

 Les Blackfeets (Pieds Noirs) tirent leur nom de la couleur de leurs mocassins  teints en noir. Dans leur langage, Siksika. Originaires des grandes plaines du nord-est  canadien, ils commencèrent à voler des chevaux et une partie d'entre eux se déplacèrent  vers le sud-ouest jusqu'au Montana. Toujours nomades, ils chassaient le bison et  habitaient dans des teepees.

 Guerriers très agressifs et pillards, ils étaient toujours en guerre contre les tribus voisines  et les blancs. Ils étaient divisés en 3 nations du nord au sud : les Siksikas, les Kainahs  et les Piegans. Leur organisation tribale, très bien organisée et hiérarchisée,  comprennait une douzaine de sociétés de guerriers occupant différentes fonctions :  ordre, police, organisateur des chasses aux bisons, sécurité des déplacements de la  tribu, etc. Au bout de 4 ans, les plus aptes passaient à un grade supérieur (ornement et  petit sachet de médecine) et avaient droit de chanter et de danser et de suivre les  rituels.

img2.gif

 Les Cheyennes se disent Dzitsi'stas, "notre peuple"; par simplification phonétique les francais disent "Chiens". Pour d'autres tribus indiennes, ils étaient "les hommes balafrés" (Arapahoes) ou "les flèches rayés" (Shoshones, Comanches) Venu des Grands Lacs à la fin du XVIIème, ils s'installèrent dans le Dakota du Sud (région des Black Hills). Chasseurs de bisons et de daims, les Cheyennes étaient respectés par leur haute taille, leur intelligeance et leur indomptable courage.

 Les Sioux (abréviation de l'obibwa Nadowe-is-iw, "ennemis du sud) ne  reprèsente pas une tribu en soi tels les Dakotas tels les Sioux se nommaient eux même  "Da-Coh- tah" mais une véritable nation regroupant tous les  indiens  parlant la même  langue : le siouan.

 Ainsi existaient deux nations Les Sioux Dhegihas et les Sioux Chiweres subdivisées  chacune en  tribus. D'une part, les Osages, Poncas, Omahas, Kansas et d'autre part,  les Otos,  Missouris, Iowas

 Le bouclier représentait, chez les Sioux, un objet de protection et de force sur lequel le  guerrier peignait un dessin rituel. De même, le tomahwak était leur arme de prédilection.  Quand aux crooked lances, c'étaient de grandes cannes à bout pointue qui avaient  valeur plus de dignité que d'arme, servant à "toucher" son adversaire plus qu'à le tuer.

img4.gif

img5.gif

img6.gif

img7.gif

img8.gif

IOWA

 BLACKFOOT

PAWNEE

TETON

 Les PAUWNES, de "Paariki", "cornu", faisant allusion à la coiffure ou Parisi -->"chasseur", eux mêmes s'appelant "chahiksichahis", étaient des semi-nomades vivant de cultures tel le maïs (ils sont nommés "les mangeurs de maïs") et chassant le bisons. Il vivaient dans des abris en terre, le long du cours moyen de la rivière Platte, au Nebraska. Venant du nord, ils sont arrivés en plaine avant les sioux.

Les MANDRAS, peuples des plaines parlant le dialecte sioux, habitaient dans des maisons rondes, en partie souterraines. Leurs canoës sont ronds comme ceux de la Galle occidentale. Ils savent modeler la glaise (poteries). Ils pratiquent la célèbre cérémonie du bison.

Les CROWS se nomment Absaroke, "le peuple de l'oiseau". Les français les appelaient "gens du corbeau" On les trouvaient dans le Montana, sur le cours de la Yellowstone et ses affluents. Peuple fier, belliqueux, méprisant les blancs. Chasseurs de bisons, possédant 10 000 chevaux.

Les KIOWAS dépendaient des troupeux de bisons qui leur fournissait nourritures, habits, couvertures, teepees, armes et objets du quotidien. Pas cultivateurs, ni potiers, ni pêcheurs --> les oiseaux comme les poissons étaient  considérés aussi immondes que les serpents.

       

       Les Comanches viendraient de l'espagnol "camino ancho" (grand chemein),         ou du  terme "Koh-maths" --> "ennemis". Eux mêms s'appellent "Ne-me-ne" ou        "Nimenin" -->"le  peuple". Langue Shoshonean. Nomades chasseurs de bisons,         établis au nord ouest du Texas. Origines de l'est du Wyoming.

img9.gif

 

 LE SUD EST

les Apaches, les Navajos, les Hopis, les Séminoles

Dans la région du Sud Est, des Appalaches à la Floride et du Texas, les sols sont fertiles, le climat chaud et humide. Les indiens étaient des agriculteurs sédentaires, avec 2 récoltes par an : maïs, cucurbitacés, tournesols. Au Golfe du Mexique : bananes, patates douces, cannes à sucre. Au niveau l'habitat, les Creeks passaient l'été dans de longues maisons rectangulaire à pignon, crépies à la glaise, et l'hiver, dans des huttes coniques à demi souterraines. Les Séminoles et autres tribus sub-tropicale vivaient dans des huttes sans paroie, couvertes de palmes

 Les Seminoles 

 Peut être la traduction d'un mot creeck signifiant  "fugitif" ou espagnol  "cimarron voulant dire "sauvage". Eux mêmes se  nommaient  "Ikanuiksalgi", "peuple de la péninsule"

 langue muskogean. Etablis en Floride. Cultivateurs (maïs, courges, tabac,  patates douces, melons), chasseurs, pêcheurs et cueilleurs de fruits. Ils  élèvent des bovins à partir d'animaux abandonnés par les espagnols.

 Peuples métis, constitués par apports successifs d'indiens fuyant la  progression des blancs et d'esclaves noirs.

 

P      img10.gif

LE GRAND BASSIN, région désertique et caillouteuse, entourée de hautes montagnes, disposaien de maigres ressources mais les indiens (Shoshones, Utes, Paiutes) en surent tirer le meilleur parti possible : araignées, fourmis, sauterelles, lézards, graines en tous genres et pignons de pin

img11.gif

 Les SHOSHONES

 "Shoshone"  signifirait "Dans la vallée". Pour les européens, ils étaient "les Serpents"  langue :shoshonean

 Peuple venant des Rocheuses et  que l'on trouve dans tout le Grand Bassin.

 Ils firent connaître le cheval à beaucoup de tribus.

 Les PAIUTES sont peut être les vrais Hutes. langue : shoshonean

 Deux branches : D'une part, dans le nord du Nevada et le sud est de l'Orégon                           D'autre part, dans le sud du Nevada et le sud est de l'Utah

 Au XIXème siècle, ils vivaient encore à un stade proche de l'âge de pierre. Très  pacifistes et travailleurs, grandes qualités morales, ils s'offraient comme travailleur  agricole dans la ferme des blancs, tout en resistant à "leur civilisation". Les Paiutes  sont les rares indiens à ne pas être entrer dans des réverves.

LE SUD OUEST est une terre aride où l'érosion a creusé des mesas, des plaines de sable et des canyons vertigineux. Apaches, Navajos, Utes venus du nord ont rempacé les Anasazis, très riche civilisation avec des maisons cubiques en briques empilées les unes sur les autres, formant des pueblos (villages) Egalement, ils ont laissé de superbes poteries, tissus bariolés, moaïques, vêtements de plumesLeur civilisation a disparu à cause d'une période sécheresse qui dur un quart de img2.gif                     img12.gif

Les APACHES ou "Tine-ne-ah" qui veut dire "le peuple" comme ils préféraient se nommer.  Divisés en plusieurs tribus :

     - En Arizona : Avavaipes, Tontos, Jicarillas, Mimbrenos

     - En Nouveau Mexique et Texas :  Mescaleros

     - A cheval entre l'Arizona, le Nouveau Mexique et le Texas : Chiricahuas

Les tribus Apaches sont venus du nord au Xème siècle. Ce sont de farouches guerriers et de remarquables vanniers.

Les NAVAJOS, frères de sang des Apaches, se nomment "Dinch" --> "le peuple"

Les 2 tribus viennent du nord et sont appelés "Apacu" par les Pueblos du Nouveau Mexique, ce qui signifie "ennemis" ou "étranger" Nommés les "Apacu de navahua" ou "Nauajo" --> "grands champs", les Espagnols finirent par les appeler plus simplement "NAVAJOS"  

Situés au nord du Mexique et au nord est de l'Arizona, ils sont sédentaireset se consacrant à l'agriculture (maïs, fruits) Eglement ils élevent des moutons. Ceux-ci ont été amenés par les Espagnols, tout comme les chevaux. Les Navajos font des vols répétés et deviennent à leur tour des éleveurs de moutons, en veillant bien de laisser, à chaque fois, quelques moutons pour que les Mexicains puissent élever un autre troupeau, et les dépouiller à nouveau ! Egalement, important artisanat : vannerie, tissage, travaux d'orfèvres. Egalement, plus influencés par les Pueblos que par les Apaches, ils partagent leurs récoltes avec eux.

Les HOPIS vient de la contraction de"Hopitu", "ceux qui sont pacifiques" Langue shoshonean, de la famille uto-aztèque. . Descendants de peuples que l'on suppose venus du nord, ils habitaient au nord est de l'Arizona, dans le Colorado.Comme les Zuis, les Acomas,  les Tewas et autre Pueblos, ils construisent des édifices en pierre de forme cylindrique appelés "Kiwas" et placés au centre de leur village. Les maisons sont à plusieurs étages, creusées dans la roche et accolées les unes aux autres. Les constructions sont dites en arobe, fondant des cités telles que Oraibi et Messa Verde

Cultivateurs et chasseurs de petits animaux. Ils développent une riche et complexe organisation religieuse et culturelle : culte Katchina, Danse du Serpent, ...

LE PLATEAU

Limité à l'est par les montagnes rocheuses, le Plateau comprend le sud de la Colombie Britannique et une grande partie des états de Washington, de l'Orégon, du Montana et de l'Idaho.

 Au cœur des Montagnes Rocheuses, dans les vallées de la Colombia et de Deschutes, vivaient principalement les Chinooks qui s'adonnaient à deux activités principales : la pêche au saumon et le commerce, traditionnellement avec les Salishs, indiens de la côte. Cependant, une mosaïque d'autres peuples vivaient sur le Plateau :  à l'est les Kootenais, Coeurs d'Alêne, Flatheads, Nez-Percés, Yakimas, Cayuses. Au centre, Shuswaps, Thompsons, Lakes, Sanpoils, Spokans qui vivaient entre eux.

De par la situation géographique isolée du Plateau, les blancs ne sont arrivés que tardivement.

     img13.gif

 Les Nez-Percés,

 appelés ainsi par le percement des cartilages du nez pour y  suspendre des petits  bijoux. Cette habitude sera abandonnée mais le nom restera.  Eux mêmes s'appelaient  "Nimipu" "le peuple"

 Langue : shahaptian/penutian

 Une large fraction du peuple se trouvaient dans l'Idaho et au nord est de l'Orégon.  Chasseurs de  bisons.

 Ils étaient très pacifistes et entrenaient des relations commerciales qui se  développèrent sur la frontière à la satisfaction de tous.

LA CALIFORNIE

La région la plus hospitalière du continent nord-américain : climat chaud, sans excès, terre fertile et bien irriguée, gibier abondant, végétation riche et vairiée.

En limite du désert qui porte maintenant leur nom, vivaient les MOJAVES

Les MOJAVES, Hamakhava, "3 montagnes", faisant référence au massif des Needles. Langue : hokan

Rives deu Colorado. Cultivateurs (maïs, haricots, courges) qu'ils complétaient par la cueillette de baies, de figues, et aussi la pêche et la chasse aux lapins. Guerriers atlétiques, ils se battaient contre les Yumas, ce qui ne les empêchaient pas de pratiquer les échanges commerciaux.

Dans le sud, en bord de mer on trouvait les Tipaïs, les Luisenos, Chumahs, dont ces derniers excellaient à la pêche à la baleine, au dauphin et autres phoques, loutres de mer, à bord de pirogues calfeutrés de bitume.

Plus au nord, on y rencontrait des Yokuts, Miwoks, Costanoans qui vivaient dispersés dans des villages où la maison avaient la forme d'un cône ou d'un dône. Les indiennes étaient expertes en vannerie et toute ces tribus vivaient pacifiquement sous l'autorité du plus riche. Cette dignité pouvait être assumée par une femme

 

LA CÔTE NORD OUEST est profonde de 200 km environ et s'étend sur 2300 km de côtes, de l'Alaska et à l'Orégon et la Californie. le monde indien a été beaucoup moins connu,par une langue et une culture très particulière. Ces tribus seraient venus par la mer, de l'Alaska, ou peut être du Japon, du Kamtchatka, via les îles Kouriles et Aléoutiennes, portés par le courant. Traces retrouvées 10 000 ans av J.C.

LA CÔTE NORD OUEST abrite des cueilleurs de fruits sauvages et de baies, des chasseurs de cerfs, lièvres, loups, grizzli, chèvre de montagne et surtout des pêcheurs de saumons (certains suivaient la migration des saumons), phoques, flétans, harengs,  loutres, coquillages et même baleines. Les indiens développaient une riche culture basée sur le bois de thuya, par la construcition de totems et de grandes maisons, sans fenêtres, abritant plusieurs familles de même lignage. Egalement des troncs de thuyas (cèdre rouge) étaient creusés pour faire des canots de mer pouvant atteindre 18 mètres de long, avec une cinquantaine d'indiens à leur bord.

 

 img1.gif

      img3.gif      img5.gif

                  

      img3.gif

 La société était élaborée, très hiérachisée, dont l'ascension à un rang supérieur pouvait se faire par le jeu de l'hérédité, mais le processu de la richesse était un élément tout aussi important. Surprenante redistribution des biens sous forme d'une cérémonie : pothach, au cours de laquelle on y faisait preuve d'une grande générosité pour affirmer sa supériorité sur un clan.

Les indiens tiraient toutes leurs ressources de la mer (phoques, loutres, dauphins, lions de mer, coquillages, oeufs d'oiseaux de mer) et de la forêt (matériaux constructions, artisanat,...) (chasse de cerfs, élans, ours, chêvres de montagne, castors, loutres, martres, marmottes, écureuils, rats musqués).

Toutes ces tribus furent en contact avec les blancs que tardivement : les premiers en 1741, furent les russes en expédition navale.

Les tribus : les HAIDAS, de "xa'ida", peuple. Dans les îles du prince de Galles et de la >reine Charlotte. Pêheurs. Remarquable sculpteurs de bois, habiles commerçants et redoutables guerriers.

  Les TLINGITS vient de "Lingit", "peuple" On les   trouvaient dans les îles Alexandre, aux confins de l'Alaska.

  Pêcheurs de saumons, sculpteurs et vanniers.   Commerçants actifs et guerriers redoutés.

img4.gif

les TSIMSHIANS, "peuple de la rivière SKeena". Pêcheurs (saumons) chasseurs (ours, cerfs) Adroits sculpteurs sur bois, os et ivoire

 lesNOOTKAS, origine du nom inconnu.Vivaient sur la côte ouest de Vancouver. Grands chasseurs de mammifères marins.

les MAKAHS, "peuple du cap" (Flattery, situé face à l'île de Vancouver. Vivaient de cueillette et de pêche. Chassaient aussi la baleine et le phoque.

lesCHINOOKS, de "Tsinuk", nom que leur donnaient leurs vois Chehalis. Egalement dits "têtes plates" parce qu'ils déformaient le crâne de leur enfants.Langue : chinookan, à ne pas confondre avec le chinook, langue commerciale utilisée pour favoriser les échanges avec les blancs. Vivaient au nord de l'estuaire de la Colombia, près de l'actuel site de Seattle.Pêcheurs, ils s'imposèrent comme animateurs de commerce entre tribus, puis entre indiens et blancs. Ils furent décimés par la variole en 1829

les tribus SALISHS sont formés de nombreux de nombreux groupes parlant le salishan et occupaient les îles et côtes de la région : Bella Coolas, Comoxs, Nanaimos, Klallams, Niskallis, Puyallup, Skagits. les plus nombreux et influents furent les Cowichans, installés au sud-est de l'île de Vancouver

 LE SUBARCTIQUE est composé de la plus grande partie du Canada et de l'Alaska. 3 zones de végétation :

1° - zone très montagneuse  2° - la Toundra   3° - la Taïga (forêts)

2 familles d'indiens : 1) A l'est, les ALGONQUINS : NASKAPIS, MONTAGNAIS, OBIJWAS, CREES 

    

         img6.gif

img7.gif

 

  Les CREES, contraction de  "Chirstinaux", forme  française de  Kenistenoag, l'in de leurs noms.  Eux-mêmes s'appelaient  "Iyiniwok",  "ceux de la 1ère race"

 langue : algonquin

 pêcheurs (truites), chasseurs (castors,  porc épic, canards, oies, carribous,  originaux) Ils habitent dans la  forêt, plus  riche et plus clémente. Ils sont  semi-nomades.

 Au cœur la concurrence entre anglais et  français pour le contrôle du commerce  des fourrures. Alliés au peuple  Chippewa

                               2) A l'ouest, les ATHABASCANS : CHIPEWYANS, YELLOWKNIVES, DOGRIDS, TAHTAS, CARRIERS, KUTCHINS, TUTCHONES, KORYUKONS, TANANAS, ...

Du fait de la région très froide et pauvre, les ATHABASCANS se déplacent par petites bandes à la recheche inlassable de la nourriture. Ils sont de nature pacifiste. Il vivent dans des abris à demi enterrés, protégés par deux épaisseurs de peau.

 L'AIRE ARCTIQUE

Enfin, les habitants de l'Antartique sont principalement des Inuits qui sont proches par le langage desYuit de Sibérie et des Kaalli du Groënland. La culture de Thulé (1000 ans de notre ère) voit l'apparition du oumiak (grande embarcation pour chasser la baleine), du kayak et du traineau à chiens, avec l'intérêt principal orienté vers la chasse aux phoques.

  img14.gif

 Un climat plus froid, après 1300 environ, entraînent des températures progressivement plus bassess, aboutissant à une sorte de petite ère glacière autour de 1500. Les zones importantes et riches de chasse à la baleine de l'Etrême-Antarticque furent abandonnées, et les gens se déplacèrent vers le sud.

La chasse à la baleine boréale ne constitua plus le pôle central de la vie des Inuits dans la plus grande partie du Canada et du Groenland (mais le resta en Alaska). La vie devint généralement plus difficle et précaire. Les gens déplaçaient camps et villages plus souvent, et dans de nombreux secteurs on abandonna la maison d'hiver en terre et en os de baleine en faveur de maisons faites de blocs de neige. Elles étaient plus faciles à construire et on pouvait les ériger n'importe où, même sur la glace de mer. De plus, une heure ou deux suffisaient à les construire.

 Les chasseurs de baleine Dans les années 1850, les Européens et les Américains commencèrent à apprécier la valeur commerciale des ressources fauniques de l'Arctique. L'industrie de la chasse à la baleine commerciale dans l'Atlantique nord, qui était basée en Grande-Bretagne et en Nouvelle-Angleterre, se lança dans une exploitation à grande échelle dans des eaux qui sont maintenant canadiennes, où des milliers de baleines furent tuées. Cette industrie embaucha des centaines d'Inuits pour travailler sur ses bateaux comme chasseurs et couturiers. Un large éventail et d'énormes quantités de biens manufacturés pénétrèrent la société inuite, des fusils et de la toile de tente aux baleinières en passant par la farine.

À la même époque, les chasseurs de baleine du Pacifique, basés à San Francisco, étendirent leurs activités vers le nord à travers le détroit de Béring, puis vers l'est le long de la côte de l'Alaska et du Mackenzie. En 1890, ils étaient établis sur l'île Herschel. À cause des distances beaucoup plus grandes qu'ils devaient parcourir, les chasseurs de baleine prirent l'habitude de s'y installer pour l'hiver. Les équipages de jusqu'à 15 bateaux en une même saison se mêlèrent à la vie des Inuits.

Maladies En plus des biens manufacturés, les chasseurs de baleines apportaient avec eux des maladies contagieuses. Les Inuits ne possédaient aucune immunité naturelle pouvant les protéger de ces maladies, et des centaines, voire des milliers d'entre eux, moururent. La population inuite de l'ouest de l'Arctique canadien (les Inuvialuits) est passée d'environ 2000 à 2500 personnes en 1850 à 150 personnes en 1910.

FOLCO DE BARONCELLI

Les premiers films westerns ont été réalisés en France, grâce à Joe Hamman. Cependant, c'est sa rencontre avec Folco de Baroncelli et l'utilisation des paysages de Camargue qui ont donné à ces films leur caractère typiquement Ouest américain.

 

 

Possédant un certain talent littéraire, il publie, à l'âge de 21 ans, sa première nouvelle, "Babali" publiée à New-York en 1903 et participe à la création du journal en langue provençal, "L'Aioli", créé par le poète et prix Nobel de littérature Frédéric Mistral. Finalement, l'attirance pour la contrée sauvage qu'est alors la Camargue est plus forte. Folco se tourne vers l'élevage de chevaux et de taureaux camarguais, à partir de 1895.

Vaste étendue marécageuse, la Camargue n'est, alors, peuplée que d'ouvriers agricoles et de fermiers qui possèdent un logement confortable en Arles. Quant aux chevaux, il ne servaient même pas à la monte, mais à dépiquer le blé, seule céréale cultivée alors. Baroncelli sera donc à l'origine des traditions équestres de cette région.

 

Quand le "Wild West Show"de Buffalo Bill se produit à Paris en 1905, notre manadier camarguais cherche à rencontrer les Sioux participant à ce spectacle. Etonnant pour l'Èpoque, même si l'une de ses oeuvres avait déjà été publiée en 1902 aux Etats-Unis.

Lors du passage à Nîmes, dans le Gard, du spectacle de Buffalo Bill, Folco de Baroncelli propose au colonel Cody d'utiliser ses gardians dans son show. Ceux-ci participent à la représentation et Folco garde pendant longtemps un contact épistolaire avec deux indiens du spectacle. Ces derniers viennent même assister à un lâcher de taureaux en Camargue.

 

DES INDIENS EN CAMARGUE !!!

      Né à Aix-en-Provence le 1er novembre 1869, Folco de Baroncelli appartient, autant par sa  mère que par son père, à l'aristocratie provençale. Issu d'une famille qui n'hésita pas à se ruiner pour  servir la cause royaliste, Folco s'enflamme facilement pour toutes les causes désespérées : gitans, (il  participait, en compagnie de ses gardians, aux célébrations des deux saintes : Sarah et Marie, aux  Saintes Marie de la Mer), cathares, Boers d'Afrique du Sud. C'est donc, naturellement qu'il prend  fait et cause pour les  Indiens d'Amérique. Dès sa jeunesse, il collectionnait des ouvrages sur  l'Ouest américain et les  Indiens. Homme de cheval, le Marquis Folco de BARONCELLI-JAVON,  vivait dans un mas en  Camargue  au siècle dernier.

L'image “http://lerallic.free.fr/buffalobildel.jpg” ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

 Le Marquis eût une tendresse toute particulière pour les indiens lorsque le Colonel CODY,  plus  connu sous le nom de BUFFALO BILL débarqua en Europe, avec son "Buffalo's Wild  West".  Dès lors, il n'eût de cesse de vouloir les rencontrer et de s'en faire des amis, à partir de  l'amour  partagé des cheveaux et des espaces libres. Ses plus importantes rencontres eurent lieu  en 1905  et 1906, avec un temps fort le 27 octobre 1905 où Folco de BARONCELLI, avec  quelques  gardians viennent saluer la venue de la troupe de Buffalo Bill à Nîmes.C'est là qu'il  lança son  invitation à deux grands chefs indiens et deux cow-boys de venir assister au triage de  taureaux  sauvages dans les près du Cailar, avec une "abrivado" jusqu'à Gallargues. Les  indiens, pendant  un long moment, assistèrent en silence au travail des gardians ; puis, se  dressèrent de dessous leur  couverture et se mirent à applaudir chaudement chaque mouvement  d'adresse des chevaux et des  gardians.

Il y avait là, "Queue de fer", un homme magnifique qui, malgré ses 75 ans, sautait comme un félin sur son cheval. Il fut, en  son temps un fier guerrier qui donna du fil à retordre aux visages pâles. Fait prisonnier après la grande guerre de 1876, il  accepta de suivre BUFFALO BILL et son show,  à travers le monde. L'autre chef s'appelait "Ours Solitaire", était jeune  (28 ans) et avait suivi des études à New-York, mais n'a pas trahi son peuple en préservant ses coutumes et l'âme  indomptable de l'indien.

Au cours de rencontres, le meilleur ami du Marquis sera un Sioux nommé JACOB WHITE EYES, ce qui signifie "Jacob  les yeux blancs". C'est le seul indien qui sache parler et écrire l'anglais. Ainsi, il deviendra tout naturellement l'interprète de  Folco. Une correspondance s'établit entre les deux hommes et le Marquis reçu des cartes postales de bons nombres de ville  où la troupe de BUFFALO BILL s'installait, puis par la suite des lettres et des photos de la réserve où JACOB était  retourné.

img1.gif

    Le Marquis de BARONCELLI voulait tant s'identifier aux indiens et à leur cause qu'il endossait le magnifique costume  auréolé de plumes que son ami Jacob lui avait envoyé. C'est, sans doute, pour se consoler de ne pas en être un (de Sioux)  que Foco écrivit la complainte "Soulomi Rouge" ("Ballade Rouge"- 1906) sur l'air indien de la Danse des Esprits, qui sera  ensuite traduit en anglais pour les Indiens. De leur côté, les Sioux lui ont donné un nom indien : ZINTKALA WASTE, ce qui  veut dire "Oiseau fidèle"

 Quelques années plus tard, sa rencontre avec Joe HAMMAN donne lieu au tournage de westerns en Camargue, aux  abords des Saintes Marie de la Mer. Folco de Boroncelli, éleveur réputé et respecté, fait office de véritable régisseur,  recrutant les figurants et rassemblant les chevaux et taureaux nécessaires aux tournages. Son aide sera précieuse pour Joe  Hamman. Par la suite, Folco continue de prêter ses chevaux et ses taureaux pour d'autres films d'aventures, notamment  grâce à son frère, le cinéaste Jacques de BARONCELLI.

 Le Marquis de Baroncelli meurt en 1943, à l'âge de 74 ans, après avoir été blessé par un cheval et vu son mas réquisitionné  par les allemands, ce qui l'affecta beaucoup.

 

 

LES GUERRES INDIENNES

La nation indienne a été décimée presque en totalité en 4 siècles par "la civilisation européenne".

Comment en ait-on arrivé à cette extrémité ?

     L'arrivée des premiers européens

A l'arrivée sur le Saint  Laurent de Jacques CARTIER, en 1535, les indiens sont stupéfaits devant ces êtres surgissant de la mer sur des "îles flottantes". Partout, les indiens offrent l'hospitalité et aident les explorateurs, les renseignent, leur proposent d'échanger leurs fourrures contre les merveilles que ces êtres possèdent : couvertures, perles de verre, ...

Cependant, au fur et à mesure de l'arrivée de nouveaux européens, les contacts évoluent d'une curiosité bienvaillante à

                                                                img2.gif

la crainte et le soupçon. En effet, si "les Hommes de fer , de tissu , les barbus sont des êtres merveilleux qui portent le baton de feu (fusil)", ils sont aussi craint par leur rapacité, leur brutalité et leurs intentions profondes sont loin d'être claires.

Ainsi, en 1610, l'implantation d'une colonie de 144 anglais sur le territoire des Powhatans qui avait la consigne de "ne pas offenser les naturels", ainsi que le mariage de Jhon Smith, chef de la colonie avec la fille POCAHONTAS du roi Powhatan, n'empêchèrent pas le fanatisme religieux (arrivés des puritains de la nouvelle Angleterre, en 1620), la cupidité et la brutalité des colons,  faisant naître l'hostilité des indiens.Des épisodes sanglants se succédèrent et l'irristible extension de la colonie se fît au prix de l'éclatement de la confédération Powhatan et de la disparition des tribus qui la composaient.

En effet, en une génération, la brutalité des colons qui envahissaient toujours plus de terres, transformaient l'amitié des indiens en haine. METACOMER (King PHILLIPS) grand chef indien, réunit alors les tribus du Nord-Est des Etats Unis actuel, engageant une guerre et remportant un premier succès contre les anglais, bien vite réprimé dans un bain de sang (organisation militaire et armes à feu). King PHILLIPS fut tué, sa tête exposé pendant 20 ans à Plymouth, sa famille vendue comme esclaves aux caraïbes ... Tout est déjà tristement résumé sur ce qui va suivre!

     * L'indien et la nature

Deux mots ressortent principalement avec l'arrivée des blancs : "sauvage" et "civilisation"

La représentation du "sauvage" pour les blancs indique la négation de la "civilisation" qu'ils représentent, des êtres inférieurs, plus proche de l'animal que de l'humain dont il faut se méfier des "réactions" qui peuvent être agressives, voire barbares.

img2.gif    img3.gif

En 1511, un texte anglais dépeint les indiens comme "des sauvages semblabes à des bêtes qui se mangent entre eux et pendent les cadavres pour les fumer comme de la viande de porc"

 Or, les indiens ne vivaient pas à l'état sauvage. En effet, même si leurs technologies et leurs moyens de subsistances étaient assez primitifs, ils développaient de grandes richesses sociales, ethniques, culturelles bien en deça la soi-disante civilisation des colons européens, à commencer par un profond respect de la nature avec qui les indiens vivent en harmonie et en  interdépendance.Ils sont principalement agriculteurs, chasseurs et sédentaires, sauf dans les grandes plaines où ils sont nomades et chasseurs de bisons en suivant la migration des troupeaux. Sur ce point, leur dépendance est extrême et leur façon d'exploiter le bison est exemplaire. Il lui servait de nourritures, d'habits, de couvertures, d'habitation (tepees), d'outre d'eau avec la panse de l'animal, de cordes d'arc avec les tendons, de couverts tels que tasses, cueillers avec les cornes, de colle avec les sabots et, bien sûr d'ornements et de parures.

Un autre point est à méditer. DIDEROT (un blanc!) le résume en quelques mots simples : " La propriété, c'est le vol" et  un grand chef indien l'exprime ainsi :

"Nous le savons : la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre"                                     Le Chef indien SEATTLE s'adressant au Grand Chef de Washington

Pourtant, nous nous trouvons devant le pardoxe suivant : l'indien devient étranger sur les terres de ses ancêtres et don't seule alternative qu'il lui reste est de s'intégrer dans des réserves ou de disparaître ! Quant à croire la parole du blanc, il se résume par 400 traités signés avec eux, durant un siècle et aucun de respectés !!!

Certes, comme toute communauté humaine, tout n'est pas rose, et il arrivait que les tribus se fassent la guerre, ceci bien avant l'arrivée des blancs, même si ces batailles étaient peu importantes et sporadiques.Certaines tribus pratiquaient le scalp et une, les Pawnees, le sacrifice humain d'une jeune fille, par croyance en de futures bonnes moissons. L'indien PETALESHARO, en délivrant une jeune fille "sacrifié" en 1818, mit fin aux sacrifices.

Egalement, tous les blancs n'étaient pas cupides, même s'il y en a peu qui ont dénoncé les usurpations faîtes aux indiens, peu à peu dépossédés de leurs terres.Il faut citer Benjamin FRANKLIN dans sa "lettre d'un fermier américain". Bumppo NATTY partageant l'esprit d'indépendance et la loyauté des Sioux. Quant à COOPER, il écrivit d'innombrables livres où il propose une image antogoniste du "Peaux Rouge", à la fois survivant d'un fabuleux âge d'or (romantisme, naturalisme) et agent des forces du mal. Le célèbre "Dernier des Mohicans" illustre parfaitement cette oppositions des mauvais indiens : les Mingos, s'affrontant aux Delaweres et Mohicans, qui sont "les bons sauvages" décrit par les philosophe des lumières.

     L'extermination des indiens par les blancs

"Dis-moi, mon frère, si j'allais, moi, dans ton île, parler contre ta prière (chrétienne) et chercher à faire recevoir mes pratiques, est-ce que tu m'écouterais ? Laisses-moi les bénédictions de mon ancien (Le Grand Esprit), je les aime et ne veux pas les abandonner" (extrait de la rencontre entre des indiens et le père CHAZELLE sur l'île de Malitouline (CANADA), en 1843.

Parole pleine de sagesse et universelle, pouvant s'adresser à tous les "envahisseurs" d'autres pays, sous couvert de leur apporter "la civilisation", le prospérité et ... la paix.

S'il n'est pas question de porter un jugement de valeur sur l'extermination des indiens par les blancs, ni même de faire passer les indiens pour de pauvres victimes innocentes, il y a pas photo sur les causes de cette liquidation: la cupidité (l'or), le mensonge (faire croire à une paix possible), la pervertion  (alcool, armes à feu), ainsi que les épidémies (variole sutout) auxquels il faut ajouter la non considération des indiens comme des êtres humains à part entière et la grande misère de peuples européens affamés qui se jette sur "un monde nouveau" comme une nuée de sauterelles.

 Quelques faits significatifs :

Ils étaient 80 millions indiens. Combien en restent-ils aujourd'hui ? Où vivent-ils maintenant et dans quelles conditions ?

Les Iroquois : Jusqu'au XVIIIème siècle, ils sont de tous les conflits. Avec les Anglais contre  les Français, leurs actions furent déterminantes. Ils restent fidèles aux Anglais contre les  insurgés Américains, ce qui leur fut fatal : leurs villages furent détruits en 1799 et ils furent  regroupés dans plusieurs réserves de l'Etat de New Yok.

Les Hurons : Pour partie convertis au christianisme, ils s'allièrent aux Français. Les Iroquois, leurs pires ennemis, les anéantirent, suite à l'attaque du village de Teanaostaiaié le 3 juillet 1648. Deux ans plus tard, les survivants se dispersèrent à l'ouest et prirent le nom Wyandots. Des descendants vivent aujourd'hui dans les réserves de Wyandot (Oklahoma) et de Lorette (Québec)

les Ojibwas : Ils luttèrent aux côtés aux Anglais contre les insurgents américains et participèrent aux révoltes de Little Tertle (1790) et Tecumeh (1812). La population était estimée à 30 000  en 1905 et  dépasserait 75 000 aujourd'hui.

Les Winnebagos, alliés des Français, puis des Anglais, s'opposant aux Américains jusqu'au terme de la révolte de Black Hawk (1832) Ils furent décimés par les épidémies. Actuellement dans une réserve du Nebraska, avec les Omahas

Les Menominees : participent à la révolte de Pontiac (1763), puis se tiennent à l'écart. Quelques descendants vivent aujourd'hui dans la région des grands lacs.

Les Sauks : Sucessivement adversaires des Français, des Anglais et des Américains, ils signèrent un traité en 1815 qui entérinait la perte de leurs terres. Ultive révolte vouée à l'échec sous la conduite de BLACK HAWK ("Faucon Noir")

 Les Blackfeets furent de rudes adversaires pour les trappeurs qui déclina à cause de l'épidémie de la variole. 15 000 en 1780, 10 000 aujourd'hui, pour moitié en réserve

 Les Cheyennes ont été durement frappé par le choléra en 1849. Guerreintense contre les blancs de 1860 à 1878, marqué par le massacre de Sand Creek (1864) où 300 femmes et enfants furent tués.Défaits par le Général Custer sur la Washita (1868). Alliés aux Sioux, Oglalas, Hunkpapas,et Santees, les Cheyennes se vengèrent à Little Bighorn (25 juin 1876) en réserve dans le Montana et en Oklahoma, avec les Arapahoes. 3000 en 1780, 5 à 6 000 actuellement

Les Dakotas n'eurent que peu d'affrontement avec les blancsjusqu'au traité de 1851 qui délimita leurs terres. En 1862, les Santees sont dépouillés de leurs meilleures terres contre des indemnités dérisoires. Au bord de la famine, ils profitèrent de la guerre de secession pour attaquer, faisant 800 victimes civiles et militaires et 81 indiens. L'armée US entreprit alors une campagne punitive en 1862. le massacre de Santa Creek jeta les Cheyennes et les Arapahoes dans la bataille.

La découverte de l'or dans le Montana et dans l'Idaho, provoqua l'ouverture de la piste deBozeman, au mépris des traités. Nouveau épisode guerrier de 1865 à 1868, où se distinguèrent Red Cloud et Crazy Horse qui about it traité de Fort Rice (avril 1868)

En 1872, le gouvernement décida la construction d'une ligne de chemin de fer entre les montagnes de Bighorn et les Black Hills. Nouvelle guerre et défaite du Général CUSTER à Little Bighorn (25 juin 1876) (voir la vie de Sitting Bull, plus loin) après ce désastre, l'armée US traqua les Sioux qui se réfugièrent jusqu'au Canada, avant de regagner leur réserve en 1881. Population estimée à 25 000 en 1780. 2500 au Canada et 52 000 dans les réverves US : Minnesota, Montana, Nebraska et surtout les 2 états du Dakota (Pine Ridge, Rosebud, Standing Rock), aujourd'hui

Les Pawnees pratiquaient le sacrifice humain d'une jeune fille attachée, pour espérer avoir debonnes semailles. En 1818,  PETALESHARO mit fin aux sacrifices. Il reçu une médaille du Comité Féminin à Washington. Alliés des Français pour commercer et contre la pression des Espagnols. Ils s'épuisèrent au XIXème siècle contre les Dakotas. Non hostiles aux Américains, ils fournirent des éclaireurs aux armées US, ce qui n'empêcha pas qu'ils durent céder leurs terres par traités, et qu'ils s'installèrent en Oklahoma. 10 000 en 1780, 1 149 en 1970

Les Comanches étaient de merveilleux cavaliers, dominant une vaste région méridionale, la Comancherie. Au XVIIème s., ils découvrirent et volèrent rapidement des chevaux aux Espagnols établis au Rio Grande. Au XVIIIème s., les Français leur fournirent des armes à feu, en échange de chevaux et d'esclaves (prisonniers Pueblos, Apaches et Pawnees) Ils combatirent Espagnols et Apaches avant de s'en prendre aux Américains. Forts de leur alliance avec les Kiowas, ils multiplièrent pillages et meurtres au XIXème s. En 1836, le Texas devînt indépendant et le Général HOUSTON conclut un accord avec les Texans, celui de ne pas envahir la Comancherie. Mais le sénat Texan n'approuva pas l'accord et les rangers du Texas, sous couvert de protéger les colons, effectuèrent des raids sanglants dans les camps indiens. 50 Comanches, venus à San Antanio pour négocier, furent massacrer dans la mairie. La Comancherie fut envahie par les colons.Après plusieurs accords non respectés, les indiens seront confinés dans des petites réverves en Oklahoma ... Mais ils continuèrent leurs raids juqu'à leur défaite en 1874-1875. Population :7 000 en 1700, 3 600 en 1985

Les Kiowas étaient considérés comme les plus agressifs des indiens des Plaines, ils furent d'irréductibles adversaires pour les Américains. Dépendant entierrement des troupeaux de bisons qui furent exterminer (3 millions 1/2 de bêtes massacrées)  par le Général SHERIDAN, partisan de "la solution finale" contre les indiens, entre 1871 et 1874. En 1875, à Fort Sill, en Oklahoma, les Kiowas se rendirent et acceptèrent d'être confinés dans des réserves. Les grands chefs charismatiques étaient SATANKA et Loup SOLITAIRE qui luttèrent jusqu'au bout, avant d'être prisonnier et se suicider. 2 000 en 1780, 4 000 en 1985, en Oklahoma.

Les Apaches menèrent, des le XVIIème s., une lutte permanente contre les Espagnols et les Comanches, tout en pillant les paisibles peuples Pueblos. La découverte des mines de Pinos Altos entraînèrent une arrivée massive de chercheurs d'or en 1851. Le chef Mangas Coloradas essayent de les faire partir au Mexique. Echec et affront sur sa personne. Après l'annexion du Nouveau Mexique, un traité fut signé en 1852, avec les Américains. Mais très vite les hostilités reprennèrent sous la conduite de Mangas Colaradas ou COCHISE (voir plus loin ce nom). Nouveau traité en 1872. Nouvelle dissidence de 1876 à 1886 avec Victorio et GERONIMO (voir plus loin ce nom) pour chefs. Tous les Apaches furent déportés dans des réserves (Nouveau Mexique, en Arizona et en Oklahoma) séparés : les guerriers d'un côté, les familles de l'autre. 1/4 sont décimés par des maladies intestinales, à cause de l'eauinsalubre.  Estimés à 5 000 en 1680, 10 000 aujourj'hui

Les Navajos, influencés par les Pueblos, partagèrent leur révolte contre les Espagnols, en 1680. Insensibles à l'action des missionnaires, ils continuèrent leur lutte contre les Espagnols, dirigeaient par les chefs Narbona, Ganado Mucho et Manuelito. Les traités de 1846 et 1849 ne mirent pas un terme à leurs actions. 1845, guerre entre le Mexique et les Etats Unis. En 1846, le général Kearny s'adresse aux habitants où sévissaient les indiens, en leur promettant de les protéger. Rencontre avec les chefs de tribus pour que les vols cessent. Mais les Navajos ne viennent pas, faisant des razzias aux bords du Rio Grande. 1863 - le gouverneur fédéral décide de régler définitivement le problème : 700 hommes commandés par le colonel Kit CARSON (voir ce nom plus loin) Celui-ci réussit par la ruse en détruisant plantations et bétail, poussant les Navajos mourrant de faim, d'aller dans une réserve près du Fort Sumer, à 480 kilomètres de distance. Seul 23 indiens sont morts.L'exil dura jusqu'en 1868 et les Navajos purent revenir dans une partie de leur territoire (Arizona) en tenant parole de ne plus faire de raids.  8 000 en 1860, ils seraient 160 000 aujourd'hui, soit la plus forte population indienne du continent.

Les Séminoles qui avaient été repousser par les blancs jusqu'en Floride appartenant aux Espagnols, se retouvent confrontés avec eux, lorsque les Espagnols cède la Floride aux Américains en 1821. De plus, Andrew Jackson, grand ennemi des indiens, fut élu Président des E.U. en 1829 et fit approuver au congrès un traité fallacieux, selon lequel les Séminoles devaient donner leurs terres et émigrer vers l'ouest du Mississipi. Le grand chef OSCEALA se révolta en 1835 et mena ses maigres troupes sur le Fort King et le saccagèrent. Alliés aux Comanches et des esclaves noirs des plantations, il résisté pendant 2 ans. Il se rend le 23 octobre 1837 à Saint Augustine pour parlementer. Il s'éteignit après quelques mois en prison. Les derniers Séminoles resstèrent dans les marais des Everglands où leurs descendants y vivent encore auourd'hui ! En 1970, il y avait 4 000 Séminoles en Oklahoma et 2 000 en Floride.

Les Creeks occupaient des terres fertiles qui attiraient des colons toujours plus nombreux. En 1813, AIGLE ROUGE attaque le Fort Mims : 500 morts. Réplique terrible du Général JACKSON à Horseshoe Bend :860 morts.En 1814, les Creeks cèdèrent la moitié de leurs territoires.Leur exil forcé vers le lointain Oklahoma commença en 1836. 20 000 au début du XVIIIème s. Entre 12 000 et 40 000 actuellemnt dans les réverves de l'Oklahoma.

Les Cherokees furent impliqués dans toutes les luttes qui ensanglantèrent la région. Refoulés par les colons à l'ouest, ils participent à la révolte de Little Turtle et à la victoire indienne de la Wabash (1781). Avec les Choctaws, les Chichasaws, de nombreux Creeks, quelques Séminoles, les Cherokees tentèrent de s'organiser en nation sur le modèle blanc : ils deviennent sédentaires, créèrent des écoles, des fermes et même des églises. Le célèbre SEQUOYAH, en 1805, imagina un nouvel alphabet pour apprendre à lire à son peuple. Un botaniste Autrichien admiratif, donna son nom : le sequoia, à un arbre de la côte occidentale de l'Amérique du Nord. En 1827, les cherokees promulguent une constitution sur le modèle américain, mais elle fut jugée illégale par le gouvernement des E.U., ne pouvant tolérer la création d'une nation autonome à l'intérieur de ses frontières. Entre temps, la découverte de l'or sur leurs terres en 1826, fit que le Président JACKSON promulgua des lois spéciales tout à fait iniques et discriminatoires qui privèrent les Cherokees de tout droit . Puis, on finit par leur imposer de s'établir à l'ouest, en Oklahoma, en 1838. 1/4 de la population mourut de froid, de maladie ou d'épuisement. Le chef SEQUOYAH mourut en OKlahoma en 1843 Estimé à 25 000 en 1650, ils étaient pas loin de 50 000 en 1982

Les Mojaves rencontrèrent les Espagnols dès la fin du XVIème s. Après divers épisodes sanglants avec les Epagnols, puis les Américains, leur territoire devint réserve en 1865. 3 000 en1680, 856 en 1937

Les Shoshones, envahise de plus en plus par les Mormons, ils attaquaient les diligences et détruisaient les fils télégraphiques, menés par le chef BEAR HUNTER. En 1863, le colonel CONNOR, avec 300 hommes, il attaqua viilemment les villages Shoshones : 224 indiens, y compris leur chef seront tués.164 femmes et enfants iront en réserve.En conflit permanent avec leurs voisins, les Shoshones comprirent avant eux l'inéluctable victoire des blancs.Leur neutralité servit leurs intérêts. Ils fournirent même des scouts aux armées US et obtinrent la superbe réserve de Wind River (Wyoming) Environ 4 500 en 1845, a peu près le même nombre aujourd'hui, avec de forts taux de métissage.

Les Paiutes, dont est issu le prophète WOVOKA, prenant la tête d'un vaste mouvement religieux et non-violent, en donnant un message d'espoir et de paix : "les blancs vont bientôt se retirer des territoires indiens" Cette prophétie fit le tour de nombreuses tribus et des émissaires furent envoyer pour le rencontrer et demander quoi faire. Celui-ci dit qu'il fallait honorer le Grand Mamitou par la Danse des Spectres. Cependant, Washington alarmé, craint une révolte et ordonne l'arrestation des principaux chefs. Parmi eux SITTING BULL (voir plus loin ce nom). Le mouvement pacifiste fut réprimé dans le sang : 300 hommes, femmes et enfants seront massacrés.

Les Nez-Percés, pourtant très pacifistes, ils s'opposèrent aux actions des rappeurs entre 1840 et 1850. Ils cédèrent une grande partie de leur territoire au traité de Walla Walla en 1855, mais leur réserve fut envahie par les chercheurs d'or en 1860. Ils ne conservèrent que la réserve de Lapwaï. En 1877, l'ouverture de la vallée de la Wallowa provoqua leur révolte, conduite par CHEF JOSEPH (voir plus loin, ce nom). Leur tragique odyssée se termina en 1878.  4 000 en 1780, 2015 en 1980, dans la réserve de Lapwaï (Orégon)

Les Tlingits seront en contact avec les Russes, à la suite de l'expédition de Chirikov en 1741. Les Russes installèrent une tête de pont dans l'île Baranov et entrenaient des rapports difficiles. Rude épidémie de variole en 1837. Trente ans plus tard, les Russes cédèrent l'Alaska aux E.U. Population stable : 10 000 en 1750, 8 500 en 1985

Les Chinooks rencontrèrent d'abord l'Anglais John Meares, à la recherche de fourrures en 1788, puis l'expédition Lewis et Clark en 1805. Les Chinooks furent décimés par la variole en 1829. Leurs survivants ont été absorbés progressivement par d'autres tribus comme les Chehalis

Les Crees furent au cœur de la concurrence franco-anglaise pour le contrôle des fourrures. Alliés au peuple frère Chippewa, ils entretinrent de bons rapports avec les blancs, au détriment des Athabascans du nord et de l'ouest. Estimés à 15 000 en 1776, à cause de la variole ils sont tombés à 2 500 au XIXème s. Aujourd'hui, ils sont 10 000 au Manitoba, et 5 000 dans les territoites du Nord.

   Les grands chefs indiens :

Il s'agit ici des grands chefs de guerre nommés pour la circonstance par leur courage, leur hardiesse, mais aussi par leur capacité à négocier,dialoguer avec leurs adversaires. Parmi les plus célèbres, citons :  Cochise, Géronimo, Crazy Horse, Red Cloud, Chef Joseph et Sitting Bull, certainement celui qui a eu la vie la plus riche, la plus exemplaire et représentant le mieux l'histoire des guerres indiennes :

S I T T I N G    B U L L

img1.gif     img2.gif

 Ce petit format BD "s'approche" de ce que nous savons  de l'histoire de Sitting Bull

Sitting Bull est né en mars 1831 dans le Dakota du Sud, pays des grandes plaines et des toupeaux de bisons. Sa tribu est celle des sioux Hunkpapa qui sont des guerriers redoutables. Jeune adulte il est surnommé Slow, "lent", à cause de son attittude de réflexion avant de prendre une décision. Dès l'âge de 14 ans, il se révèle être un courageux combattant et fut nommé Tatanka Ioytake ou "Bison mâle qui se roule dans la poussière", traduit en anglais par "Sitting Bull" -->"Bison assis". Adulte, nanti d'une forte personnalité capable de galvaniser ses troupes et d'apporter une certaine cohésion intertribale, il devint l'homme le plus apte à traiter avec les blancs (1851) Dès lors, Sitting Bull n'eut de cesse de défendre les droits de son peuple face à l'invasion croissante des blancs et leurs incessantes revendications.Sitting Bull n'avait à l'époque pas d'animosité avec les blancs et croyait à la paix et l'amitié entre les deux peuples, témoin la chalereuse rencontre entre lui et le missionnaire jésuite, le père SMET, à la suite de quoi fût signé le traité de Fort Laramie, le 2 juillet 1868. Les exigences des indiens étaient qu'aucun blanc traverse leurs territoires de chasse, à l'exception de ceux qui venaient pour commercer. Ce ne fut pas du gout de l'armée, humilié d'avoir à brûler les forts sur le territoire des sioux, contestant les termes du traité de paix auprès du ministère des affaires indienne.C'est alors qu'en 1874, le général CUSTER, (surnommé "Pahuska"-->"Longs cheveux"), qui commendait le VIIème régiment de cavalerie, annonça qu'il avait trouvé de l'or dans les collines noires (Black Hills), montagne sacrée des indiens des plaines faisant partie du traité de Laramie. Une ruée vers l'or commença sans que l'armée puisse (ou veuille) l'empêcher.C'était l'engrenage fatal qui conduisit d'abord à la défaite du général CROOK à la bataille de Rosebud, puis à celle du général CUSTER, mort à la célèbre bataille de Little Big Horn, le 25 juin 1876.

Malheureusement, d'autres troupes toujours plus nombreuses et surarmées (artilleries, fantassins) vont entraîner une série de défaites indiennes, dont Wolf Mountain, le 8 janvier 1877, par le général Nelson A. NELSON sur 600 sioux emmenés par le valeureux chef CRAZY ORSE qui se rend le 6 mai 1877, accompagné de 100 personnes. Il fut mit dans une réserve où il mourut mystérieusement. Quand à SITTING BULL, après avoir essayé d'emmener le reste de son peuple au Canada, après avoir souffert de la famine et être sans arrêt harceler par les troupes de NELSON à la frontiaire américano-canadienne, il se rendit à sont tour le 19 juillet 1881. Il mourut lui aussi dans des conditions louches, le 15 décembre 1890,  sous le feu de "policiers indiens" venus l'emprisonner de peur qu'il rejoingne une nouvelle révolte menée par "Short Bull" -->"Taureau Assis" et "Kickking Bear"-->"Ours en colère", à la suite d'une nouvelle religion qui prophétisait la disparition prochaine de tous les blancs et le retour à la vie traditionnelle des indiens.

C R A Z Y   H O R S E

 IL semblerait que l’histoire de Crazy Horse commence vers 1840 ou 1841, dans les plaines herbeuses près de la rivière Belle Fourche (petite localité au nord des Black Hills dans le Dakota). Il serait né d’un père Oglalas et d’une mère Minneconju. Crazy Horse avait cependant la peau claire et des cheveux frisés, si bien que certains ont pu croire qu’il était plutôt métis. Son nom d’enfance fut d’ailleurs Curly Hair ce qui veut dire Cheveux Bouclés. Il semble que le jeune Crazy Horse fut témoin du massacre de Grattan en août 1854 près de Fort Laramie dans le Wyoming. C’est là que le jeune lieutenant John Grattan et ses soldats furent tués par les Lakotas alors qu’ils tentaient d’arrêter un guerrier accusé de voler du bétail.

Crazy Horse ( Cheval Fou - Tasunke Witko ) de son vivant était considéré par son peuple comme le Sauveur. Il était pourvu de toutes les qualités qui font les grands chefs : une grande force de caractère, un grand dévouement à la cause de son peuple et un courage incomparable.

Enfant, il était plutôt doux et renfermé. Mais, plus tard, il devint un redoutable guerrier.Dès son plus jeune âge, Crazy Horse nourrit une profonde haine à l’égard des Blancs. Ce sentiment lui avait été notamment inspiré par la découverte du campement dans lequel il vivait près de Ash Hollow dans le Nebraska, complètement détruit par l’armée américaine, le 3 septembre 1855.

Les manifestations d’hostilité des Indiens à l’égard des Américains n’avaient jamais complètement cessé pendant la guerre civile (guerre de Sécession) mais, en 1864, le massacre de Sand Creek marqua le début d’une nouvelle période de conflit ouvert. C’est à cette époque que Crazy Horse devint un grand chef de guerre. Il fut impliqué dans le massacre du capitaine Fetterman et de ses hommes, le 21 décembre 1866, et participa au combat de Waggon-Box, le 21 août 1867. Il était toujours le premier à mener l’attaque et le dernier à battre en retraite.Tashunka Witko est né vers 1842 et selon certains, il serait né près de la colline nue dans le site sacré des Black Hills.  Il combattit avec les plus grands chef Lakotas, tout d’abord aux cotés de Makhpiya Luta (Red Cloud ou NuageRouge en français) puis aux cotés de Tatanka Yotanka (Sitting Bull ou Taureau Assis en français).La légende dit que Tashunka Witko pouvait galoper devant une rangé de soldats lui tirant dessus, il faisait trois passages sans qu’aucune balle ne l’atteigne puis il appelait ses guerriers et leur disait : "vous voyez, je ne suis pas blessé et ils ne m’ont pas abattu, alors nous allons charger". Dès 1866, Tashunka Witko participe à la guerre de Nuage Rouge contre les blancs, et le 21 décembre de cette même année, il anéantit à la tête de ses guerriers un détachement de 80 hommes sous le commandement du capitaine Fetterman au Fort Phil Kearney. Pendant la décennie suivante, Tashunka Witko ne cessa de lutter contre les Blancs et, lorsqu’il ne les combattait pas, il les évitait soigneusement. Au mois de juin 1876, Tashunka Witko rejoint, comme beaucoup de Sioux et de Cheyennes, le campement du chef Sitting Bull. L’armée envoya trois colonnes pour forcer les indiens à regagner leur réserves. Le 17 juin, Tashunka Witko, à la tête de ses guerriers, bat et repousse les troupes du général CROOK près de la Rosebud River, puis il rejoint Sitting Bull et le 25 juin, leurs forces conjointes remportent la célèbre bataille de la Little Big Horn sur le 7ème régiment de cavalerie du général CUSTER.

L’année suivante fut désastreuse pour les indiens. L’armée, désireuse de venger CUSTER, ne cessa de les pourchasser. Les soldats étaient supérieurs en nombres et en armes et ne laissèrent aucun répit aux Sioux et aux Cheyennes, forçant ainsi le chef Sitting Bull à se réfugier avec ses Hunkpapas au Canada. Dans cette traque, l’armée utilisa même l’artillerie pour venir à bout des indiens. Au printemps 1877, à bout de force, les Sioux de Tashunka Witko durent se rendre. Et c’est la tête haute que le chef prit le chemin de la réserve à la tête de près de 300 familles Sioux soit environ deux milles hommes, femmes et enfants.Pour éviter d’éventuels troubles dûs à la présence de ce grand chef, l’armée décida d’enfermer celui-ci. Il fut lâchement assassiné, le 7 septembre de la même année, par une sentinelle qui prétendit qu’il avait cherché à s’enfuir. Tashunka Witko s’éteignit dans la nuit après avoir prononcé c’est paroles : "Mon père, je suis mortellement blessé, que l’on fasse savoir aux miens qu’il est inutile de compter sur moi plus longtemps". Quelques temps avant cela, Tashunka Witko avait déjà perdu sa femme et sa fille mortes de tuberculose. Crazy Horse fut conduit à sa dernière demeure par quelques amis et, aujourd’hui encore, seuls quelques initiés savent où il est enterré.

 

R E D    C L O U D

LE nom de ce Sioux (Nuage Rouge - Makhpia-sha) est lié à un conflit qui oppose son peuple à l’armée américaine en 1866. Red Cloud naît en 1822 dans la tribu des Oglalas, dont il deviendra un des chefs.

             img2.gif    

Dans les années 1860, la construction d’une route devant conduire les chercheurs d’or jusqu’aux mines du Montana à travers les terres de chasse des Sioux le pousse à la révolte. En effet, toute l’économie du peuple Sioux est fondée sur la chasse et l’exploitation du bison. Les vastes troupeaux ont besoin d’un espace vierge pour prospérer et la réalisation de cette route menace l’avenir des animaux et de leurs chasseurs. Red Cloud et ses troupes tiennent tête aux militaires, mais après la découverte d’or sur son territoire, le chef sioux ne pourra empêcher la spoliation des terres de ses ancêtres. En 1866, Red Cloud prend le commandement d’un groupe de guerriers Sioux, auxquels s’allient des Cheyennes, pour faire le siège de trois camps fortifiés construits pour défendre la route. L’action, qui dure plus d’un an, est un succès et, en 1868, les militaires sont contraints de détruire les forts. Le 29 avril 1869, Red Cloud signe avec les représentants du gouvernement le traité de Fort Laramie par lequel ces derniers s’engagent à abandonner la route. Le projet des politiciens reste cependant de contraindre les Sioux à se retirer dans des réserves et de récupérer leurs terres. La découverte d’or dans le territoire des Black Hills, sur la terre des Sioux, précipite les choses. A l’affût du précieux métal, les chercheurs d’or se ruent sur les lieux, sous protection militaire, et provoquent une violente révolte des Sioux. Red Cloud manifeste sa colère mais ne prend pas part au conflit armé, où s’illustrent Crazy Horse et Sitting Bull. Après la victoire de l’armée et la mort de Crazy Horse, il est contraint avec son peuple à gagner les réserves situées dans l’actuel Dakota du Sud. Il meurt en 1909 dans la réserve de Pine Ridge.

 C H E F   J O S E P H

 img3.gif

Chef Joseph fut l'un des chefs de la tribu des Nez-Percés. Ils vivaient en bonne entente avec les blancs avant 1877. Mais cette entente fut compromise à la suite de la découverte d'or sur leur terrain de chasse dans l'Oregon. Il s'en suivi une guerre entre blancs et Nez-Percés. Bien entendu les indiens furent obligés de se rendre mais après une formidable leçon de courage pour qui connaît cette histoire : environ 800 d'entre eux fuirent devant l'avancée yankee et parcoururent près de 1700 km. A la fin de cette longue fuite, Chef Joseph fut contraint de signer avec le colonel Nelson MILES la reddition de son peuple, à seulement 46km de la frontière canadienne le but de leur épopée. Il furent ensuite déportés dans une réserve du Kansas où bon nombre moururent de maladie. Chef Joseph, quant à lui, y mourut à l'age de 64 ans.

Mon père m'a fait appeler. J'ai vu qu'il allait mourir. J'ai pris sa main dans la mienne. Il m'a dit :

Mon fils, mon corps retourne vers ma mère la terre, et mon esprit va bientôt voir le Chef Grand Esprit. Quand je serai parti, pense à ton pays. Tu es le chef de ce peuple. Ils attendent de toi que tu les guides. Rappelle-toi toujours que ton père n'a jamais vendu son pays. Tu dois te boucher les oreilles chaque fois qu'on te demandera de signer un traité pour vendre ton pays natal. Encore quelques années et les hommes blancs t'encercleront. Ils ont les yeux sur cette terre. N'oublie jamais, mon fils, mes paroles de mourant. Cette terre renferme le corps de ton père. Ne vends jamais les os de ton père et de ta mère.

J'ai pressé la main de mon père et je lui ai dit que je protègerai sa tombe de ma propre vie. Mon père a souri et s'en est allé vers la terre des esprits. Je l'ai enterré dans cette belle vallée où l'eau serpente. J'aime cette terre plus que tout le reste au monde. Un homme qui n'aimerait pas la tombe de son père serai pire qu'un animal sauvage.  

"Tous les hommes ont été créés par le même Esprit Divin. Nous sommes tous frères. Notre terre est la mère de tous les êtres humains, et tous devraient bénéficier de ses bienfaits de manière égale. Je sais que nous autres, Indiens, devons changer... Nous voulons seulement avoir les mêmes droits que les autres hommes, nous voulons être comme faisant partie de l'humanité. Et lorsque l'Indien sera traité par l'homme blanc comme tout autre être humain, alors nous ne connaîtrons plus la guerre. Nous aimerions être les enfants d'une même et seule famille sous un seul et unique ciel entouré du même pays, et nous prions pour que cela advienne."

«Je suis fatigué de me battre. Nos chefs ont été tués. Looking Glass est mort. Too-Hul-Hul-Sote est mort. Tous les anciens sont également morts... Celui qui dirigeait nos jeunes gens, Ollokot, est mort. Oh ! il fait si froid et nous n'avons pas de couvertures. Nos petits enfants meurent de froid. Certaines personnes parmi mon peuple se sont enfuies dans les collines, elles n'ont ni couvertures ni nourriture. Personne ne sait où elles sont allées, peut-être sont-elles déjà morte de froid. Je veux qu'on me laisse du temps pour rechercher mes enfants, et voir combien je peux en retrouver vivants. Il se peut que je les retrouve parmi les morts. Écoutez-moi, dites au Général Howard que je connais son cœur. Le mien est triste et tourmenté. À partir de ce jour, de l'endroit où se tient le soleil, je ne combattrai plus jamais !»  

Ces trois textes ne sont pas mis dans un ordre aléatoire, ils sont là pour montrer à quel point les blancs ont réussi à faire plier la volonté d'un homme et avec lui celle de tout un peuple. En 1883, le président HAYES autorisa une petite partie de la bande de Chef Joseph a regagné leur terre, ce dernier n'y fut pas autorisé et resta dans la réserve Coville dans l'État de Washington où il mourut en 1904. Le départ de ce groupe ne se fit pas tout seul, voici un discours qu'il prononça le 14 janvier 1879 devant le Congrès :

« J'ai serré la main a beaucoup d'amis, mais il y a des choses que je veux savoir et que pas un ne semble capable d'expliquer. Je ne peux pas comprendre comment le gouvernement qui envoie un homme combattre, comme il le fit avec le général MILES, peut ensuite rompre ses promesses. Un tel gouvernement a quelque chose de mauvais en lui... Je ne comprends pas pourquoi rien n'est fait pour mon peuple. J'ai entendu discours après discours mais rien n'est fait. Les bonnes paroles ne servent à rien s'il n'en sort quelque chose.. Les paroles ne me rendent pas mes morts. Elles ne me rendent pas mon pays envahi aujourd'hui par l'homme blanc. Elles ne protègent pas la tombe de mon père. Elles ne me rendent pas mes chevaux et mon bétail.

Les bonnes paroles ne me rendent pas mes enfants. Les bonnes paroles ne changeront rien à la promesse de votre chef de guerre le général MILES. Les bonnes paroles ne donnent pas bonne santé à mon peuple, et ne les empêchent pas de mourir. Les bonnes paroles ne donneront pas à mes gens un lieu où ils puissent vivre en paix et prendre soin d'eux-mêmes.

Je suis fatigué des discours qui ne débouchent sur rien. J'ai le cœur malade quand je me rappelle toutes les belles paroles et les promesses non tenues ; il y a eu trop de paroles venant d'hommes qui n'avaient pas droit à la parole. Trop de mauvaises interprétations ont été faites ; trop souvent les hommes blancs se sont mépris sur les Indiens.

Si l'homme blanc veut vivre en paix avec l'Indien, il peut vivre en paix. Il n'est pas nécessaire de se quereller. Traitez tous les hommes pareillement. Donnez-leurs à tous une chance égale de vivre et de croître... Vous pouvez aussi bien attendre des rivières qu'elles coulent à l'envers, qu'exiger de n'importe quel homme libre qu'il soit content d'être enfermé et que la liberté d'aller où bon lui semble lui soit refusée. Si vous attachez un cheval à un piquet, vous attendez-vous à ce qu'il grossisse ? Si vous parquez un Indien dans un coin de terre et que vous l'obligez à rester, il n'y sera pas content et il ne croîtra ni ne prospèrera.

J'ai demandé à certains grands chefs Blancs d'où ils tenaient le droit de dire à l'Indien qu'il resterait dans un endroit alors qu'il voit les hommes blancs aller où ils veulent. Ils ne peuvent me répondre. Ce que je demande au gouvernement, c'est d'être traité comme les autres hommes sont traités. Si je ne peux pas aller dans mon propre foyer, donnez-moi un foyer où mon peuple ne mourra pas si vite...

Je sais que ma race doit changer. Nous ne pouvons rester tels que nous sommes à côté de l'homme blanc. Nous ne demandons qu'une chance égale de vivre comme tous les autres hommes vivent. Nous demandons à être reconnus comme des hommes. Nous demandons que la même loi soit appliquée pareillement à tous les hommes. Si un Indien viole la loi, punissez-le par la loi. Si un homme blanc viole la loi, punissez-le aussi.

Rendez-moi ma liberté - liberté de voyager, liberté de m'arrêter, liberté de travailler, liberté de faire du commerce là où je le choisis, liberté de suivre la religion de mes pères, liberté de penser et d'agir pour moi-même - et j'obéirai à chaque loi ou je me soumettrai au châtiment.»

«Nos pères nous ont transmis de nombreuses lois, qu'ils avaient apprises eux-mêmes de leur pères. Elles disaient de traiter les hommes comme ils nous traitent, que nous ne devions jamais rompre un accord les premiers, que c'était une honte de dire des mensonges, que seule la vérité devait être dite.»

 

G E R O N I M O

img1.gif

GERONIMO (Goyathlay) naît en 1829 à No - Doyon Canyon (aujourd’hui Clifton), dans l’Arizona. Dès l’âge de 17 ans, il participe à des attaques contre les colons mexicains et américains au Nouveau Mexique, qui ne sera cédé aux Etats -Unis par le Mexique qu’en 1848.

Leader des Apaches à Sonora, sa carrière guerrière fut liée à celle de son beau-frère, Juh, un chef Chiricahua. Il fut entre autre son porte-parole. En effet, Geronimo ne fut jamais un chef indien, mais un Homme Médecine, hautement respecté par tous les chefs Apaches de sa région. Geronimo fut le meneur des derniers combattants indiens qui capitulèrent cérémonieusement devant le gouvernement américain. Il a toujours combattu le découragement de son peuple, et est celui qui a tenu le plus longtemps face aux troupes américaines. Ce fut le massacre de sa femme et ses enfants en 1858, perpétré par les troupes espagnoles au Mexique, qui a poussé celui-ci dans cette lutte guerrière. Très vite, ses pairs reconnurent sa bravoure et ses capacités de leader. Cependant, en 1876, oubliant l’accord passé avec Cochise, le gouvernement fédéral décide de retirer les Chiricahuas de leur réserve au Sud de L’Arizona pour les conduire au Nouveau Mexique, Geronimo reprend la guérilla. Les raids contre les installations américaines sont entrecoupés de périodes où il se cache au sein de son peuple. Capturé par le général George Crook en mars 1886, Geronimo s’échappe de nouveau avec, cette fois, 35 guerriers et 109 femmes et enfants, plutôt que de signer un trait envoyant sa tribu en Floride. Il est poursuivi jusqu’au Mexique par les hommes du général Nelson Miles et doit se rendre en septembre 1886.Commence alors un curieux périple pour Geronimo et ses 450 Chiricahuas qui d’Arizona sont exilés en Floride, puis conduits dans l’Alabama, pour finalement s’installer dans la réserve de Fort Sill, dans l’Oklahoma en 1894. Parvenu à une solution acceptable pour son peuple, Geronimo mène alors une existence paisible. Il rencontre Buffalo Bill et participe en 1905 au plébiscite de l’élection du Président Theodore Roosevelt en défilant à Washington. Après avoir dicté ses mémoires, Geronimo s’éteint en 1909 dans sa réserve de Fort Sill, prisonnier de guerre, sans avoir jamais pu rentrer chez lui.

 

 C O C H I S E

NÉ vers 1812, Cochise fut le chef du groupe Chokonen de la tribu Apache Chiricahua qui mène alors une existence semi-nomade entre les territoires de l’actuel Arizona et du Nouveau Mexique. Devenu Chef Chiricahua il ne fut pas, dès le début, hostile aux blancs.

Il commença à se battre contre eux en 1861 à cause d’une gaffe commise par un lieutenant de l’armée américaine (George Bascom). Cette année-là, Cochise et quelques-uns des siens se rendent chez les soldats pour se disculper d’un enlèvement d’enfant dont on les accuse. (Plus tard, on apprit qu’une autre bande d’indiens l’avait capturé). Ils sont alors traité en prisonniers. Cochise s’échappa avec sa femme.Après plusieurs semaines de combat, deux compagnies de dragons conduisirent les Apaches qui restaient au Mexique, où ils les massacrèrent. Bascom fit pendre tous les otages masculins, dont le frère de Cochise. En représailles, les Apaches tuèrent près de 150 blancs et mexicains sur une période de deux mois. Vers la fin de 1861, les soldats quittèrent la région de Chiricahua, pour partir à la guerre dans l’Est.Dès lors, Cochise rejoint Mangas Coloradas pour combattre les blancs. Pendant près de dix années, ses raids violents, savamment conçus et exécutés, contre les fermiers et les soldats américains, le font entrer dans la légende de la résistance indienne.

En 1865, la guerre de Sécession étant terminée, de nouvelles forces militaires sont envoyées dans l’Ouest pour en finir avec la guérilla apache. La troupe de Cochise, très mobile, se réfugiant dans les collines entre deux raids parvient à tenir l’armée en échec jusqu’en 1871.Au matin du 30 avril 1871, 150 mercenaires anglais, mexicains et indiens Papago attaquèrent un camp indien endormi, où ils massacrèrent une centaine d’innocents, des femmes et des enfants pour la plupart. Les survivants furent placés en esclavage. Le président américain, Ulysse S. Grant, fut indigné par cet épisode, et envoya une commission de paix en Arizona, conduite par le général Oliver Howard et Vincent Coyler. Howard arrangea également une rencontre avec Cochise à l’automne, grâce à l’intervention de Thomas Jeffords.

Cochise était amer, mais réalisait qu’il menait un combat perdu d’avance. Après onze jours de négociation, le général accorda à Cochise une réserve sur les terres Chiricahua, avec Jeffords en tant qu’agent. En contrepartie, Cochise tint parole, son peuple vécut paisiblement jusqu’à sa mort en 1874. A partir de cette date, le gouvernement brisa le traité signé par Cochise et déplaça sa tribu de leurs montagnes vertes vers le désert aride de l’Arizona.Le plus jeune fils de Cochise, Naiche, et Geronimo s’enfuirent avec la tribu et se cachèrent dans les montagnes de Chiricahua. Ils réussirent à rester libres pendant dix ans, ne se rendant finalement qu’en 1886.

img2.gif

   - les personnages blancs illustres :

BUFFALO BILL

L'image “http://lerallic.free.fr/buffalobildel.jpg” ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.

dessin LE RALLIC

  Christopher Houston K i t   C A R S O N

Légende authentique du sud-ouest de désert

Kit CARSON née la veille de Noël 1809, dans le comté de Madison, Kentucky. était le 9ème de 14 enfants. Pendant sa longue et illustre carrière s'étendant dans tout le sud-ouest, il était un trappeur, guide, militaire, surveillant, agent indien, soldat, propriétaire d'un ranch et légende authentique.

Le "kit" passait la majeure partie de sa jeunesse dans le Boone, près de la zone du Missouri (partie alors du territoire de la Louisiane), qui plus tard est devenue comté de Howard. Son père a été tué d'une chute d'arbre quand le "kit" avait seulement 9 ans, et la nécessité de travailler l'a empêché de recevoir une éducation. Il a été mis chez un fabriquant de selles et de harnais quand il avait 14 ans. Cependant, d'un caractère turbulent, son apprentissage fut agité et au bout d'un an il fut placé comme conducteur de chariot à Santa Fé.

De SantaFe, le "kit" est allé au nord, à Taos où il a travaillé en tant que cuisinier, garçon de courses et réparateur de harnais. Quand il eut 19 ans, il a été loué pour une expédition de piégeage de fourrure vers la Californie, où, malgré sa petite stature, il s'est bientôt révélé capable et courageux. Entre 1828 et 1840, Carson fit de Taos son camp de base pour beaucoup d'expéditions de fourrure-piégeage dans toutes les montagnes de l'ouest de la Sierra Nevadas, de la Californie, du Colorado et des Rocheuses.

Comme d'autres trappeurs blancs, Carson a voyagé et a vécu intensivement parmi des Indiens. Ses deux premières épouses étaient Arapaho et Cheyenne, avec l'une des deux il eut une fille en 1836 qui mourut jeune. Mais à la différence d'autres trappeurs, il gagne sa renommée pour son honnêteté, son courage et sa modestie. Son entourage rapporte une de ces phrase favorites : "Aussi sûr que le comin du soleil en hausse."

Aux environs de 1840, il est embauché par William Bent en tant que chasseur en chef pour le fort Coudé, dans le Colorado, où son travail consistait à ravitailler le fort en viande . En 1842, tout en retournant du Missouri, où il a mis sa fille dans un couvent pour son instruction, Carson rencontra John C. Fremont sur un bateau du fleuve Missouri. Fremont loua Carson comme guide pour l'expédition de hisßt à la carte et décrit les traînées occidentales à l'océan pacifique. Après son retoure la Californie en 1843 à Taos, Carson épousa sa troisième épouse, Maria Josefa Jaramillothen.

Au cours des années à venir, Carson guida Fremont à travers les déserts et les montagnes de l'ouest du service de américain où il acquit la stature héros national.sous le nom de Kit Carson

Carson resta guide de Fremont quand celui-ci à rejoint la rébellion de courte durée de défense de la Californie, juste avant la guerre contre les Mexicain, en 1846. Carson a également mené les forces des Etats-Unis du général Stephen Kearney, à partir de Socorro, Nouveau-Mexique, quand une bande de Californie, menée par Andrés Pico a monté un défi à l'Etat Américain, à Los Angeles, l'année suivante.

Le 6 Décembre 1846, ces forces ont été attaqué par les Mexicains à San Pasqual, au nord de San Diego. Lors de la troisième nuit de cette bataille, Carson et deux autres compagnons ont traversé les lignes ennemies ont parcouru la distance entière jusqu'à San Diego où ils venus chercher l'aide les forces groupés vers le bas de Kearny.

Carson a passé les années à venir portant des expéditions au président James Polk Washington, C.C. À la fin de la guerre, il est revenu à Taos et a pris ranching. En 1853, lui et ses hommes, ont conduit 6.500 moutons à Sacramento, au Mexique, cherchant des prix élevés en raison des précipitations d'or de la Californie.

En 1854 il a été nommé agent indien chez Taos pour deux tribus des Utes et de temps en temps il servit l'armée, lors des révoltes des Apaches.

Quand la guerre civile a éclaté, Carson démissionna en tant qu'agent indien et a aidé à organiser la 1ère nouvelle infanterie de volontaires Mexicains de l'armée des syndicats, qui a entré en action à Valverde, en 1862. Il a été élu Lieutenant-Colonel, puis Colonel. C'est pendant son service de guerre civile qu'il a finalement appris à lire et écrire.

La plupart des actions militaires de Carson l'ont été contre les Navajos qui refusaient d'être confinés sur une réserve éloignée. En 1863, Carson lance une campagne brutale, détruisant les récoltes, les vergers et le bétail du territoire Navajo. D'autres tribus rivales, qui avaient subi la domination des Navajos pendant des siècles, ont porté main forte à Carson en s'alliant à lui. Après s'être rendus en 1864, 8.000 hommes, femmes et enfants Navajos ont été forcé à s'exiler dans une"longue marche" de 300 milles, d'Arizona au fort Sumner, Nouveau-Mexique, où elles ont été maintenu enfermé dans un camp jusqu'en 1868.

En 1865 Carson a été nommé Général de Brigade pour bons et loyaux services rendus à l'Etat Américain. En été 1866, il va au Colorado pour faire fructifier les affaires de son ranch et prend le commandement de Fort Guirlande. Sa mauvaise santé le forcera à démissionner l'année suivante, et  avec sa famille, il se rendra à Boggsville, dans le Colorado, jusqu'en 1868. Il meurt dans le fort voisin de Lyon, le 23mai 1868. L'année suivante, ses restes seront déplacés dans un petit cimetière près de sa vieille maison de Taos.

D a v i d   C R O C K E T T

A l'origine de la famille Crockett, un Antoine de Crocketagne négociant en vin et en sel, établi dans le sud de la France au XVIIIe siècle. Ayant émigré en Amérique, Antoine de Crocketagne se fixa à New Rochelle, un petit village aujourd'hui englobé dans New York. Son troisième fils, Joseph-Louis, épousa une certaine Sarah Stewart. De leur union naquit William qui engendra David, le grand-père de Davy. David fut massacré par les Indiens peaux-rouges en août 1778. L'un de ses trois fils épousa Rebecca Hawkins. Ils eurent huit enfants : deux filles et six garçons dont notre héros, Davy Un an après la naissance de Davy, toute la famille quitte le Nord et s'installe au Tennessee pour ouvrir une auberge où s'arrêtaient ceux que l'on n'appelait pas encore des " cowboys ". Davy, qui a treize ans et commence à s'ennuyer ferme, fait les quatre cents coups à l'école, passe son temps à rosser ses camarades et finit par s'engager au service de conducteurs de troupeaux. Il y apprend les grands espaces et y acquiert un vocabulaire à faire rougir sa sainte femme de mère. Il y gagne aussi une stature : " six feet few inches, 180 pounds ", plus d'un mètre quatre-vingt et quatre-vingts kilos. D'aussi belles qualités : le 12 août 1806, il épouse Marie Finley, surnommée Polly.

Davy ne résiste pas à l'appel de l'Ouest. Il se met en route avec armes et bagages, femme et enfants. Mais pour aller vers l'Ouest, toujours plus à l'Ouest, il faut s'expliquer avec les Peaux-Rouges et notamment les Creeks. Davy prend sa part des combats et participe à la victoire de Horse Shoe Ben le 28 mars 1814. Sur sa lancée, il participe aux combats contre les Britanniques de Pensacola au sein du bataillon Russell. Mary Finley meurt en 1815. Davy se remarie avec Elizabeth Patton et revient s'installer dans le Tennessee. Elu à la législature du territoire en 1821, Crockett entame une vraie carrière politique. En 1823, il est réélu à l'Assemblée territoriale puis au Congrès de Washington. De 1827 à 1831, il fait le député, est battu en 1832, réélu en 1833. Cela ne l’empêche pas d'aller chasser l'ours et de le servir plus souvent au couteau qu'au fusil à silex. S'étant d'abord rangé dans le parti d'Andrew Jackson — bien avant que ce Sudiste bon teint ne devienne président — Crockett devient son plus fidèle ennemi au motif que Jackson ne fait pas une politique suffisamment favorable aux pionniers. Cette opposition lui vaut d'être battu aux élections de 1835.

Davy a alors 50 ans. Dégoûté de la politique, il décide de soutenir les colonies en révolte et forme un commando de douze gaillards de son acabit : les Tennessee Mounted Volunteers, les Volontaires à cheval du Tennessee. Le 11 février 1836, sa fidèle " Old Betzy " à la main, il arrive à Fort Alamo et se met sous les ordres de James Bowie et de William Barret Travis. Le premier est l'inventeur d'un fameux couteau, le " Bowie Knife " : une lame de 21 cm de long, 3 cm de large, munie d'une garde. Le second, Travis, est un natif de Caroline du Sud. Les trois " typical standard American heroes " sont en place. Tous ses défenseurs ont été sauvagement massacrés. Travis est tombé le premier. Crockett est tué lors d'un corps à corps devant la chapelle. Bowie est massacré à coups de baïonnettes... La victoire avait coûté cher à Santa Anna : 1600 de ses Mexicains avaient payé de leur vie l'assaut contre Alamo. Le 20 avril 1836, soit quarante-cinq jours après la chute d'Alamo, Santa Anna était écrasé à la bataille de San Jacinto.

Les Texans étaient montés au combat en jouant un air guilleret : " WiIl you come to the bower I have shaded for you " (Veux-tu venir sous la tonnelle que j'ai ombragée pour toi).  Cela, c'était pour répondre au Deguello du 6 mars 1836. Mais les dernières charges, celles qui allaient balayer les Mexicains, se firent au cri mille fois répété de " Remember the Alamo ! " (Souvenez-vous d'Alamo). Travis, Bowie et Crockett étaient vengés. Le Texas venait de naître.

La BALLADE de DAVID CROCKETT

Y'avait un homme qui s'appelait Davy
Il était né dans le Tennessee
Si courageux, que quand il était p'tit
Il tua un ours, du premier coup de fusil
Davy, Davy Crockett
L'homme qui n'a jamais peur, qui n'a jamais peur

A 14 ans il s'était perdu
Dans un désert vaste et inconnu
Pendant 10 jours, il marcha vers le sud
Sans rien manger, qu'un p'tit peu d'herbe crue
Davy, Davy Crockett
L'homme qui n'a jamais faim, qui n'a jamais faim

Pendant la guerre contre les indiens
Il combattit tout seul contre vingt
Ayant une flèche, plantée dans une main
Il se l'arracha avec son autre main
Davy, Davy Crockett
L'homme qui n'a jamais mal, qui n'a jamais mal

Dans la forêt au coeur de l'hiver
Quand il chassait les loups et les cerfs
Le torse nu et les bras découverts
Il s'en allait, riant des courants d'air
Davy, Davy Crockett
L'homme qui n'a jamais froid, qui n'a jamais froid

Quand les peaux-rouges demandèrent la paix
Davy serra la main qu'ils tendaient
Avec les chefs, il fuma le calumet
Mais sans rien boire, pas même un verre de lait
Davy, Davy Crockett
L'homme qui n'a jamais soif, qui n'a jamais soif


On l'présenta pour les élections
Et ses discours rognaient l'opinion
Il était là, dans toutes les réunions
La tête froide, malgré son émotion
Davy, Davy Crockett
L'homme qui n'a jamais chaud, qui n'a jamais chaud

C'était un homme qui s'appelait Davy
Tout l'monde ici se souvient de lui
Face au danger, à la peur, à la nuit
Face au devoir, à la mort, à la vie
Davy, Davy Crockett
L'homme qui n'a jamais fui, qui n'a jamais fui

 La représentation des indiens par l'ART

     * La BD

                    img1.gif

Un colosse blond venant de France prend fait et cause des indiens et de la révolte contre les anglais qu'il appelle "les homards rouges", en compagnie d'OCCULTIS, un érudit aussi enveloppé que gourmant et de RODDY, un gosse jeune et malin, appelé aussi le PETIT TRAPPEUR. Série italienne débutant en 1954 et repris depuis en France en petit format : "Kiwi" et "Blek" Parmi les nombreux dessinateurs de la série, citons Jean MITTON et   

                 img2.gif

Buddy LONGWAY est l'illustration de la vie d'un trappeur, au milieu du XIXème siècle, qui apprend à aimer les indiens tant redouté. Il épouse CHINOOK, lui donnant 2 enfants que l'on voit grandir au fil des épisodes. C'est une sorte de western naturaliste, en même temps qu'une tentative honnête de reconciliation entre les blancs et les indiens. depuis 1972, le personnage est dessiné par son créateur DERIB de l'école franco-belge. Il n'a pas son pareil pour dessiner avec réalisme les paysages, les personnages, les animaux, notamment les chevaux !

                    img3.gif

Jerry SPRING (1954-1978) est un US Marschal qui parcourt l'Ouest au gré de ses missions. Il est accompagné dès le début par un mexicain vaquero nommé PANCHO qui devient son fidèle compagnon. Cette magnifique bande dessinée marque un grand tournant dans l'histoire réaliste de la BD, par un maître incontesté, JILAIN, dit JIJE, auprès de Giraud, Hermann, Mézières, BLanc-Dumont, Derib et bien d'autres. Chaque vignette est un chef d'oeuvre de dynamisme et de beauté. Admirez le mouvement de ces cavaliers indiens qui prennent en tenaille les tuniques bleus, la finesse des détails des habits et l'incomparable utilisation du noir et blanc !!!

img5.gif

RED RYDER (1938-1966) est un grand cow-boy rouquin vêtu d'une chemise rouge qui donne un coup de main au sheriff de Rimrock. Il est accompagné par un facétieux compagnon : LITTLE BEAVER (Petit Castor), horphelin d'une tribu Navajos. Dessiné par l'américain Fred HARMAN, avec un coup de crayon précis, vif et chaleureux. Ses histoires sont très bien amenées et documentées avec précision, situant ce western dans la fin du XIXème siècle.Cette série sera reprise en France dans différents revues : "Spirou", "Junior", "l'Aventureux" "Zorro". Cette série sera adapté à la TV américaine.

img4.gif

img1.gif

img3.gif 

img3.gif

     * Le Cinéma

     * Autres ...

LES PERSONNAGES

Yakari, Loup Noir, Lincoln, Eté Indien,

LES AUTEURS

Charlier, Manara, Hermann

CROYANCES ET  CULTURES INDIENNES

 Les bases communes de la culture indienne

Tous les récits qui nous sont parvenus jusqu'ici sont batis sur des bases communes de la nation indienne :

- les hommes, les animaux et les esprits forment un tout où toute transformation d'un genre à l'autre est possible,

- les animaux tels que Corbeau, Coyote, Lapin, Vison, Ours, etc. sont à la fois des héros et des anti héros pour les indiens, tout comme les plantes, les minéraux et tout cequi constituent leur environnement.Ainsi, la Terre est considérée comme un être vivant et les Salishs (Colombie Britannique) raconte que le "Vieux" créa la Terre à l'image de la femme qui est représentée, étendue sur le dos et les humains vivant sur elle. Les plantes sont les poils et les cheveux, le sol la chair, les rochers ses os et le vent son souffle. Lorsqu'elle a froid, c'est l'hiver et chaud, c'est l'été.Lorsqu'elle bouge, c'est un tremblement de terre.

- Les esprits, êtres surnaturels, ne vivent pas dans un univers lointain et révolu mais un univers parallèle aux autres. La notion du temps "au temps jadis" lorsque le conteur indien raconte, n'existe pas tel nous l'entendons en tant qu'occidentaux. 

- les évènements s'inspirent directement de la vie quotidienne de la tribu concernée

Les récits sur la création de la Terre

Lorsque nous nous interrogeons sur les origines des indiens, nous oublions une hypothèse fondamentale : Et si les ancêtres des indiens avaient occupés cette terre (l'Amérique) depuis le commencement des temps?

Les récits ont tous des points communs, même si certaines tribus, dont les Apaches, pensent que le monde a été créé à partir de rien et que pour d'autres tribus le monde a toujours existé, mais qu'il a commencé par être une vaste plaine connaissant  une nuit éternelle, jusqu'à l'intervention du Grand Esprit.

Les Hopis disent que leurs ancêtres ont successivement traversés 3 mondes souterrains, avant de surgir de terre à l'endroit où ils habitent aujourd'hui, c'est à dire "le 4ème monde" MASSAU, divité protectrice de la terre, leur dit de migrer aux quatre points cardinaux jusqu'à rencontrer la mer, puis de revenir sur leurs pas. L'ensemble représente Tuwanavi (le centre de l'Univers, avec son axe qui se trouve à l'intérieur du périmètre de la réserve Hopis (Nord Est de l'Arizona)

Chez les Apaches Vent noir fit la terre, Vent jaune apporte la lumière et une foule d'autres esprits qui créèrent tout ce qui l'habite.

Pour les Shastas (Californie) CHAREYA (le vieil homme d'en-haut) qui vivait au ciel, creusa un trou dans lequel il fit passer suffisamment de neige et de glace pour former un immense tas lui permettant de descendre sur terre.CHAREYA planta les arbres et ave les feuilles, il fit les oiseaux.

Selon une version Inuk, deux hommes échapèrent au déluge et vécurent comme homme et femme. L'homme épouse qui se trouva "enceint", se transforma en femme (son pénis se fend en deux) et donne naissance au premier enfant.

  Légendes indiennes

J'ai choisi de vous résumé l'histoire de :

 "Le Rat Musqué, pêcheur de terre"

"Au commencement, la Terre était recouverte par les eaux. Les gens habitaient au Ciel où poussait un grand arbre sacré. La femme du chef rêva un jour que l'arbre avait été déraciné. Le lendemain, le Chef souleva l'arbre pour se rendre compte s'il avait été déraciné. Il creusa, ce qui provoqua un trou dans le monde par lequel la femme du Chef tomba d'en dessou. Heureusement, deux cygnes l'attrapèrent au vol, mais il n'y avait nulle part où la déposer puisque la terre était entierrement recouverte par les eaux. Un esprit Chamade demanda alors à Castor de plonger au fond de l'eau et de ramener un peu de terre afin de créer le monde avec. Mais Castor échoua. Alors le Chamade demanda au Rat Musqué qui plongea à son tour et resta longtemps sous l'eau. Lorsqu'il finit par remonter, il avait un peu de boue sur sa patte. Il sortit de l'eau et Tortue prit la boue sur son dos et celle-ci s'étala jusqu'à former un continent sur lequel les deux cygnes déposèrent délicatement la femme du Chef qui était tombé du ciel.

Aujourd'hui, on dit encore que Rat Musqué a fait le monde pour nous et que ça c'est passé comme ça.

 

  EN GUISE de CONCLUSION

 Tout le mal fait aux indiens à une portée universelle revenant à dire que nous nous faisons du mal à nous mêmes, "les blancs", qui ne l'avons pas toujours été ! C'est comme si nous voulions éliminer nos grands parents, nos ancètres, nos racines : "se tirer une balle dans le pied" en quelque sorte. Et pour cela, nous sommes assez doués, y compris à faire disparaître petit à petit notre propre habitat : la Terre. Un rapprochement saisissant de vérité est la disparition à court terme de toutes les premières ethnies qui restent encore sur Terre : les inuites, les alakaloufs, les montagnards de l'Indochine. (photos des différentes races)

Pessimiste le constat ? En tout cas à l'unisson de la morosité ambiante du bipède moyen qui ne sait que rester les bras ballants en se lamentant sur son propre sort.