L e s   G u e r r e s   i n d i e n n e s

 

La nation indienne a été décimée presque en totalité en 4 siècles par "la civilisation européenne".

Comment en ait-on arrivé à cette extrémité ?

     L'arrivée des premiers européens

A l'arrivée sur le Saint  Laurent de Jacques CARTIER, en 1535, les indiens sont stupéfaits devant ces êtres surgissant de la mer sur des "îles flottantes". Partout, les indiens offrent l'hospitalité et aident les explorateurs, les renseignent, leur proposent d'échanger leurs fourrures contre les merveilles que ces êtres possèdent : couvertures, perles de verre, ...

Cependant, au fur et à mesure de l'arrivée de nouveaux européens, les contacts évoluent d'une curiosité bienvaillante à

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la crainte et le soupçon. En effet, si "les Hommes de fer , de tissu , les barbus sont des êtres merveilleux qui portent le baton de feu (fusil)", ils sont aussi craint par leur rapacité, leur brutalité et leurs intentions profondes sont loin d'être claires.

Ainsi, en 1610, l'implantation d'une colonie de 144 anglais sur le territoire des Powhatans qui avait la consigne de "ne pas offenser les naturels", ainsi que le mariage de Jhon Smith, chef de la colonie avec la fille POCAHONTAS du roi Powhatan, n'empêchèrent pas le fanatisme religieux (arrivés des puritains de la nouvelle Angleterre, en 1620), la cupidité et la brutalité des colons,  faisant naître l'hostilité des indiens.Des épisodes sanglants se succédèrent et l'irristible extension de la colonie se fît au prix de l'éclatement de la confédération Powhatan et de la disparition des tribus qui la composaient.

En effet, en une génération, la brutalité des colons qui envahissaient toujours plus de terres, transformaient l'amitié des indiens en haine. METACOMER (King PHILLIPS) grand chef indien, réunit alors les tribus du Nord-Est des Etats Unis actuel, engageant une guerre et remportant un premier succès contre les anglais, bien vite réprimé dans un bain de sang (organisation militaire et armes à feu). King PHILLIPS fut tué, sa tête exposé pendant 20 ans à Plymouth, sa famille vendue comme esclaves aux Caraïbes ... Tout est déjà tristement résumé sur ce qui va suivre!

 * L'indien et la nature

Deux mots ressortent principalement avec l'arrivée des blancs : "sauvage" et "civilisation"

La représentation du "sauvage" pour les blancs indique la négation de la "civilisation" qu'ils représentent, des êtres inférieurs, plus proche de l'animal que de l'humain dont il faut se méfier des "réactions" qui peuvent être agressives, voire barbares.

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En 1511, un texte anglais dépeint les indiens comme "des sauvages semblabes à des bêtes qui se mangent entre eux et pendent les cadavres pour les fumer comme de la viande de porc"

 Or, les indiens ne vivaient pas à l'état sauvage. En effet, même si leurs technologies et leurs moyens de subsistances étaient assez primitifs, ils développaient de grandes richesses sociales, ethniques, culturelles bien en deça la soi-disante civilisation des colons européens, à commencer par un profond respect de la nature avec qui les indiens vivaient en harmonie et en  interdépendance.Ils sont principalement agriculteurs, chasseurs et sédentaires, sauf dans les grandes plaines où ils sont nomades et chasseurs de bisons en suivant la migration des troupeaux. Sur ce point, leur dépendance est extrême et leur façon d'exploiter le bison est exemplaire. Il lui servait de nourritures, d'habits, de couvertures, d'habitation (tepees), d'outre d'eau avec la panse de l'animal, de cordes d'arc avec les tendons, de couverts tels que tasses, cueillers avec les cornes, de colle avec les sabots et, bien sûr d'ornements et de parures.

Un autre point est à méditer. DIDEROT (un blanc!) le résume en quelques mots simples : " La propriété, c'est le vol" et  un grand chef indien l'exprime ainsi :

"Nous le savons : la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre"                                     Le Chef indien SEATTLE s'adressant au Grand Chef de Washington

Pourtant, nous nous trouvons devant le pardoxe suivant : l'indien devient étranger sur les terres de ses ancêtres et dont la seule alternative qu'il lui reste est de s'intégrer dans des réserves ou de disparaître ! Quant à croire la parole du blanc, il se résume par 400 traités signés avec eux, durant un siècle et aucun de respectés !!!

Certes, comme toute communauté humaine, tout n'est pas rose, et il arrivait que les tribus se fassent la guerre, ceci bien avant l'arrivée des blancs, même si ces batailles étaient peu importantes et sporadiques.Certaines tribus pratiquaient le scalp et une, les Pawnees, le sacrifice humain d'une jeune fille, par croyance en de futures bonnes moissons. L'indien PETALESHARO, en délivrant une jeune fille "sacrifiée" en 1818, mit fin aux sacrifices.

Egalement, tous les blancs n'étaient pas cupides, même s'il y en a peu qui ont dénoncé les usurpations faites aux indiens, peu à peu dépossédés de leurs terres.Il faut citer Benjamin FRANKLIN dans sa "lettre d'un fermier américain". Bumppo NATTY partageant l'esprit d'indépendance et la loyauté des Sioux. Quant à COOPER, il écrivit d'innombrables livres où il propose une image antogoniste du "Peaux Rouge", à la fois survivant d'un fabuleux âge d'or (romantisme, naturalisme) et agent des forces du mal. Le célèbre "Dernier des Mohicans" illustre parfaitement cette oppositions des mauvais indiens : les Mingos, s'affrontant aux Delaweres et Mohicans, qui sont "les bons sauvages" décrit par les philosophe des lumières.

 L'extermination des indiens par les blancs

"Dis-moi, mon frère, si j'allais, moi, dans ton île, parler contre ta prière (chrétienne) et chercher à faire recevoir mes pratiques, est-ce que tu m'écouterais ? Laisses-moi les bénédictions de mon ancien (Le Grand Esprit), je les aime et ne veux pas les abandonner" (extrait de la rencontre entre des indiens et le père CHAZELLE sur l'île de Malitouline (CANADA), en 1843.

Parole pleine de sagesse et universelle, pouvant s'adresser à tous les "envahisseurs" d'autres pays, sous couvert de leur apporter "la civilisation", le prospérité et ... la paix.

S'il n'est pas question de porter un jugement de valeur sur l'extermination des indiens par les blancs, ni même de faire passer les indiens pour de pauvres victimes innocentes, il y a pas photo sur les causes de cette liquidation: la cupidité (l'or), le mensonge (faire croire à une paix possible), la pervertion  (alcool, armes à feu), ainsi que les épidémies (variole sutout) auxquels il faut ajouter la non considération des indiens comme des êtres humains à part entière et la grande misère de peuples européens affamés qui se jette sur "un monde nouveau" comme une nuée de sauterelles.

Quelques faits significatifs :

Ils étaient 80 millions indiens. Combien en restent-ils aujourd'hui ? Où vivent-ils maintenant et dans quelles conditions ? Revisitons quelques tribus parmi des milliers, à valeur d'exemples :

DE LA GRANDE FORËT AUX GRANDES PLAINES

Les Iroquois : Jusqu'au XVIIIème siècle, ils sont de tous les conflits. Avec les Anglais contre les Français, leurs actions furent déterminantes. Ils restent fidèles aux Anglais contre les  insurgés Américains, ce qui leur fut fatal : leurs villages furent détruits en 1799 et ils furent  regroupés dans plusieurs réserves de l'Etat de New Yok.

Les Hurons : Pour partie convertis au christianisme, ils s'allièrent aux Français. Les Iroquois, leurs pires ennemis, les anéantirent, suite à l'attaque du village de Teanaostaiaié le 3 juillet 1648. Deux ans plus tard, les survivants se dispersèrent à l'ouest et prirent le nom de Wyandots. Des descendants vivent aujourd'hui dans les réserves de Wyandot (Oklahoma) et de Lorette (Québec)

les Ojibwas : Ils luttèrent aux côtés aux Anglais contre les insurgents américains et participèrent aux révoltes de Little Tertle (1790) et Tecumeh (1812). La population était estimée à 30 000  en 1905 et  dépasserait 75 000 aujourd'hui.

Les Winnebagos, alliés des Français, puis des Anglais, s'opposant aux Américains jusqu'au terme de la révolte de Black Hawk (1832) Ils furent décimés par les épidémies. Actuellement dans une réserve du Nebraska, avec les Omahas

Les Menominees : participent à la révolte de Pontiac (1763), puis se tiennent à l'écart. Quelques descendants vivent aujourd'hui dans la région des grands lacs.

Les Sauks : Sucessivement adversaires des Français, des Anglais et des Américains, ils signèrent un traité en 1815 qui entérinait la perte de leurs terres. Ultive révolte vouée à l'échec sous la conduite de BLACK HAWK ("Faucon Noir")

 Les Blackfeets furent de rudes adversaires pour les trappeurs qui déclina à cause de l'épidémie de la variole. 15 000 en 1780, 10 000 aujourd'hui, pour moitié en réserve

 Les Cheyennes ont été durement frappé par le choléra en 1849. Guerre intense contre les blancs de 1860 à 1878, marqué par le massacre de Sand Creek (1864) où 300 femmes et enfants furent tués.Défaits par le Général Custer sur la Washita (1868). Alliés aux Sioux, Oglalas, Hunkpapas,et Santees, les Cheyennes se vengèrent à Little Bighorn (25 juin 1876) en réserve dans le Montana et en Oklahoma, avec les Arapahoes. 3000 en 1780, 5 à 6 000 actuellement

Les Dakotas n'eurent que peu d'affrontement avec les blancsjusqu'au traité de 1851 qui délimita leurs terres. En 1862, les Santees sont dépouillés de leurs meilleures terres contre des indemnités dérisoires. Au bord de la famine, ils profitèrent de la guerre de secession pour attaquer, faisant 800 victimes civiles et militaires et 81 indiens. L'armée US entreprit alors une campagne punitive en 1862. le massacre de Santa Creek jeta les Cheyennes et les Arapahoes dans la bataille.

En 1872, le gouvernement décida la construction d'une ligne de chemin de fer entre les montagnes de Bighorn et les Black Hills. Nouvelle guerre et défaite du Général CUSTER à Little Bighorn (25 juin 1876) (voir la vie de Sitting Bull, plus loin) après ce désastre, l'armée US traqua les Sioux qui se réfugièrent jusqu'au Canada, avant de regagner leur réserve en 1881. Population estimée à 25 000 en 1780. 2500 au Canada et 52 000 dans les réverves US : Minnesota, Montana, Nebraska et surtout les 2 états du Dakota (Pine Ridge, Rosebud, Standing Rock), aujourd'hui

Les Pawnees pratiquaient le sacrifice humain d'une jeune fille attachée, pour espérer avoir de bonnes semailles. En 1818,  PETALESHARO mit fin aux sacrifices. Il reçu une médaille du Comité Féminin à Washington. Alliés des Français pour commercer et contre la pression des Espagnols. Ils s'épuisèrent au XIXème siècle contre les Dakotas. Non hostiles aux Américains, ils fournirent des éclaireurs aux armées US, ce qui n'empêcha pas qu'ils durent céder leurs terres par traités, et qu'ils s'installèrent en Oklahoma. 10 000 en 1780, 1 149 en 1970

Les Comanches étaient de merveilleux cavaliers, dominant une vaste région méridionale, la Comancherie. Au XVIIème s., ils découvrirent et volèrent rapidement des chevaux aux Espagnols établis au Rio Grande. Au XVIIIème s., les Français leur fournirent des armes à feu, en échange de chevaux et d'esclaves (prisonniers Pueblos, Apaches et Pawnees) Ils combatirent Espagnols et Apaches avant de s'en prendre aux Américains. Forts de leur alliance avec les Kiowas, ils multiplièrent pillages et meurtres au XIXème s. En 1836, le Texas devînt indépendant et le Général HOUSTON conclut un accord avec les Texans, celui de ne pas envahir la Comancherie. Mais le sénat Texan n'approuva pas l'accord et les rangers du Texas, sous couvert de protéger les colons, effectuèrent des raids sanglants dans les camps indiens. 50 Comanches, venus à San Antanio pour négocier, furent massacrer dans la mairie. La Comancherie fut envahie par les colons.Après plusieurs accords non respectés, les indiens seront confinés dans des petites réverves en Oklahoma ... Mais ils continuèrent leurs raids juqu'à leur défaite en 1874-1875. Population :7 000 en 1700, 3 600 en 1985

Les Kiowas étaient considérés comme les plus agressifs des indiens des Plaines, ils furent d'irréductibles adversaires pour les Américains. Dépendant entierrement des troupeaux de bisons qui furent exterminer (3 millions 1/2 de bêtes massacrées)  par le Général SHERIDAN, partisan de "la solution finale" contre les indiens, entre 1871 et 1874. En 1875, à Fort Sill, en Oklahoma, les Kiowas se rendirent et acceptèrent d'être confinés dans des réserves. Les grands chefs charismatiques étaient SATANKA et Loup SOLITAIRE qui luttèrent jusqu'au bout, avant d'être prisonnier et se suicider. 2 000 en 1780, 4 000 en 1985, en Oklahoma.

La découverte de l'or dans le Montana et dans l'Idaho, provoqua l'ouverture de la piste deBozeman, au mépris des traités. Nouveau épisode guerrier de 1865 à 1868, où se distinguèrent Red Cloud et Crazy Horse qui about it traité de Fort Rice (avril 1868)

En 1872, le gouvernement décida la construction d'une ligne de chemin de fer entre les montagnes de Bighorn et les Black Hills. Nouvelle guerre et défaite du Général CUSTER à Little Bighorn (25 juin 1876) (voir la vie de Sitting Bull, plus loin) après ce désastre, l'armée US traqua les Sioux qui se réfugièrent jusqu'au Canada, avant de regagner leur réserve en 1881. Population estimée à 25 000 en 1780. 2500 au Canada et 52 000 dans les réverves US : Minnesota, Montana, Nebraska et surtout les 2 états du Dakota (Pine Ridge, Rosebud, Standing Rock), aujourd'hui

Les Apaches menèrent, dès le XVIIème s., une lutte permanente contre les Espagnols et les Comanches, tout en pillant les paisibles peuples Pueblos. La découverte des mines de Pinos Altos entraînèrent une arrivée massive de chercheurs d'or en 1851. Le chef Mangas Coloradas essayent de les faire partir au Mexique. Echec et affront sur sa personne. Après l'annexion du Nouveau Mexique, un traité fut signé en 1852, avec les Américains. Mais très vite les hostilités reprennèrent sous la conduite de Mangas Colaradas ou COCHISE (voir plus loin ce nom). Nouveau traité en 1872. Nouvelle dissidence de 1876 à 1886 avec Victorio et GERONIMO (voir plus loin ce nom) pour chefs. Tous les Apaches furent déportés dans des réserves (Nouveau Mexique, en Arizona et en Oklahoma) séparés : les guerriers d'un côté, les familles de l'autre. 1/4 sont décimés par des maladies intestinales, à cause de l'eauinsalubre.  Estimés à 5 000 en 1680, 10 000 aujourj'hui

Les Navajos, influencés par les Pueblos, partagèrent leur révolte contre les Espagnols, en 1680. Insensibles à l'action des missionnaires, ils continuèrent leur lutte contre les Espagnols, dirigeaient par les chefs Narbona, Ganado Mucho et Manuelito. Les traités de 1846 et 1849 ne mirent pas un terme à leurs actions. 1845, guerre entre le Mexique et les Etats Unis. En 1846, le général Kearny s'adresse aux habitants où sévissaient les indiens, en leur promettant de les protéger. Rencontre avec les chefs de tribus pour que les vols cessent. Mais les Navajos ne viennent pas, faisant des razzias aux bords du Rio Grande. 1863 - le gouverneur fédéral décide de régler définitivement le problème : 700 hommes commandés par le colonel Kit CARSON (voir ce nom plus loin) Celui-ci réussit par la ruse en détruisant plantations et bétail, poussant les Navajos mourrant de faim, d'aller dans une réserve près du Fort Sumer, à 480 kilomètres de distance. Seul 23 indiens sont morts.L'exil dura jusqu'en 1868 et les Navajos purent revenir dans une partie de leur territoire (Arizona) en tenant parole de ne plus faire de raids.  8 000 en 1860, ils seraient 160 000 aujourd'hui, soit la plus forte population indienne du continent.

Les Séminoles qui avaient été repousser par les blancs jusqu'en Floride appartenant aux Espagnols, se retouvent confrontés avec eux, lorsque les Espagnols cède la Floride aux Américains en 1821. De plus, Andrew Jackson, grand ennemi des indiens, fut élu Président des E.U. en 1829 et fit approuver au congrès un traité fallacieux, selon lequel les Séminoles devaient donner leurs terres et émigrer vers l'ouest du Mississipi. Le grand chef OSCEALA se révolta en 1835 et mena ses maigres troupes sur le Fort King et le saccagèrent. Alliés aux Comanches et des esclaves noirs des plantations, il résisté pendant 2 ans. Il se rend le 23 octobre 1837 à Saint Augustine pour parlementer. Il s'éteignit après quelques mois en prison. Les derniers Séminoles resstèrent dans les marais des Everglands où leurs descendants y vivent encore auourd'hui ! En 1970, il y avait 4 000 Séminoles en Oklahoma et 2 000 en Floride.

Les Creeks occupaient des terres fertiles qui attiraient des colons toujours plus nombreux. En 1813, AIGLE ROUGE attaque le Fort Mims : 500 morts. Réplique terrible du Général JACKSON à Horseshoe Bend :860 morts.En 1814, les Creeks cèdèrent la moitié de leurs territoires.Leur exil forcé vers le lointain Oklahoma commença en 1836. 20 000 au début du XVIIIème s. Entre 12 000 et 40 000 actuellemnt dans les réverves de l'Oklahoma.

Les Cherokees furent impliqués dans toutes les luttes qui ensanglantèrent la région. Refoulés par les colons à l'ouest, ils participent à la révolte de Little Turtle et à la victoire indienne de la Wabash (1781). Avec les Choctaws, les Chichasaws, de nombreux Creeks, quelques Séminoles, les Cherokees tentèrent de s'organiser en nation sur le modèle blanc : ils deviennent sédentaires, créèrent des écoles, des fermes et même des églises. Le célèbre SEQUOYAH, en 1805, imagina un nouvel alphabet pour apprendre à lire à son peuple. Un botaniste Autrichien admiratif, donna son nom : le sequoia, à un arbre de la côte occidentale de l'Amérique du Nord. En 1827, les cherokees promulguent une constitution sur le modèle américain, mais elle fut jugée illégale par le gouvernement des E.U., ne pouvant tolérer la création d'une nation autonome à l'intérieur de ses frontières. Entre temps, la découverte de l'or sur leurs terres en 1826, fit que le Président JACKSON promulgua des lois spéciales tout à fait iniques et discriminatoires qui privèrent les Cherokees de tout droit . Puis, on finit par leur imposer de s'établir à l'ouest, en Oklahoma, en 1838. 1/4 de la population mourut de froid, de maladie ou d'épuisement. Le chef SEQUOYAH mourut en OKlahoma en 1843 Estimé à 25 000 en 1650, ils étaient pas loin de 50 000 en 1982

Les Mojaves rencontrèrent les Espagnols dès la fin du XVIème s. Après divers épisodes sanglants avec les Epagnols, puis les Américains, leur territoire devint réserve en 1865. 3 000 en1680, 856 en 1937

Les Shoshones, envahise de plus en plus par les Mormons, ils attaquaient les diligences et détruisaient les fils télégraphiques, menés par le chef BEAR HUNTER. En 1863, le colonel CONNOR, avec 300 hommes, il attaqua viilemment les villages Shoshones : 224 indiens, y compris leur chef seront tués.164 femmes et enfants iront en réserve.En conflit permanent avec leurs voisins, les Shoshones comprirent avant eux l'inéluctable victoire des blancs.Leur neutralité servit leurs intérêts. Ils fournirent même des scouts aux armées US et obtinrent la superbe réserve de Wind River (Wyoming) Environ 4 500 en 1845, a peu près le même nombre aujourd'hui, avec de forts taux de métissage.

Les Paiutes, dont est issu le prophète WOVOKA, prenant la tête d'un vaste mouvement religieux et non-violent, en donnant un message d'espoir et de paix : "les blancs vont bientôt se retirer des territoires indiens" Cette prophétie fit le tour de nombreuses tribus et des émissaires furent envoyer pour le rencontrer et demander quoi faire. Celui-ci dit qu'il fallait honorer le Grand Mamitou par la Danse des Spectres. Cependant, Washington alarmé, craint une révolte et ordonne l'arrestation des principaux chefs. Parmi eux SITTING BULL (voir plus loin ce nom). Le mouvement pacifiste fut réprimé dans le sang : 300 hommes, femmes et enfants seront massacrés.

Les Nez-Percés, pourtant très pacifistes, ils s'opposèrent aux actions des rappeurs entre 1840 et 1850. Ils cédèrent une grande partie de leur territoire au traité de Walla Walla en 1855, mais leur réserve fut envahie par les chercheurs d'or en 1860. Ils ne conservèrent que la réserve de Lapwaï. En 1877, l'ouverture de la vallée de la Wallowa provoqua leur révolte, conduite par CHEF JOSEPH (voir plus loin, ce nom). Leur tragique odyssée se termina en 1878.  4 000 en 1780, 2015 en 1980, dans la réserve de Lapwaï (Orégon)

Les Tlingits seront en contact avec les Russes, à la suite de l'expédition de Chirikov en 1741. Les Russes installèrent une tête de pont dans l'île Baranov et entrenaient des rapports difficiles. Rude épidémie de variole en 1837. Trente ans plus tard, les Russes cédèrent l'Alaska aux E.U. Population stable : 10 000 en 1750, 8 500 en 1985

Les Chinooks rencontrèrent d'abord l'Anglais John Meares, à la recherche de fourrures en 1788, puis l'expédition Lewis et Clark en 1805. Les Chinooks furent décimés par la variole en 1829. Leurs survivants ont été absorbés progressivement par d'autres tribus comme les Chehalis

Les Crees furent au cœur de la concurrence franco-anglaise pour le contrôle des fourrures. Alliés au peuple frère Chippewa, ils entretinrent de bons rapports avec les blancs, au détriment des Athabascans du nord et de l'ouest. Estimés à 15 000 en 1776, à cause de la variole ils sont tombés à 2 500 au XIXème s. Aujourd'hui, ils sont 10 000 au Manitoba, et 5 000 dans les territoites du Nord.

En résumé, nous sommes en présence d'une des plus grande extermination d'un peuple. Paradoxalement, depuis que les survivants ont été parqués dans des réserves, vous remarquez que certaines tribus se sont repeuplés, certaines devenues encore plus nombreuses en tête d'habitant qu'au début des guerres avec les envahisseurs blancs.

 

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